Annoncée ce matin la création du collectif Road (Regroupement des opticiens à domicile) est le fruit de 3 entreprises françaises de l’optique en mobilité.
Les Opticiens Mobiles, Les Opticiens à domicile et L’opticien qui bouge souhaitent amener la prévention au cœur des territoires, notamment en accentuant la collaboration des professionnels de la filière via la télé-expertise ou en soutenant la mobilité par le financement de nouveaux actes. La mission de ce collectif est d’œuvrer pour la reconnaissance du métier d’opticien de santé en mobilité comme un véritable professionnel de santé en lien avec les autres acteurs (ophtalmologistes, orthoptistes, médecins traitants, infirmières, etc).
- Agir pour le bien voir et le mieux vivre du patient, en amenant la prévention au cœur des territoires, en accentuant la collaboration des professionnels de la filière via la télé-expertise, et en promouvant une pratique éthique du métier.
- Œuvrer pour la valorisation du métier et la reconnaissance du service, en soutenant la mobilité par le financement de nouveaux actes, en renforçant la formation des opticiens lunetiers, et en favorisant et sécurisant les échanges entre les professionnels de la filière.
L’atteinte de ces objectifs « doit passer par le regroupement des professionnels spécialistes de l’optique à domicile afin de renforcer la profession et sensibiliser de manière collégiale les institutions. » Le collectif invite ainsi tous les opticiens concernés à se rapprocher d’eux.
Les résultats d’une étude sur les coûts liés au mauvais accès aux soins
Le collectif a également partagé les chiffres d’une étude réalisée par l’institut Sapiens qui dévoile notamment que près de 30 milliards d’euros seraient perdus chaque année, en coûts cachés et en perte de productivité, à cause d’un mauvais accès aux soins visuels.
Celle-ci dévoile également que le fait « d’aller vers » le domicile des personnes âgées avant la dégradation de leur vue générerait un gain de 3,4 milliards d’euros pour la sécurité sociale et 8,8 milliards d’euros pour les aidants en aide informelle.
« Compte tenu de leur nombre et de leur disponibilité, mais aussi d’un maillage plus homogène, les opticiens de santé en mobilité sont en mesure de répondre à la problématique territoriale de la désertification médicale dans l’optique. La France n’a plus le temps de subir le protectionnisme de certaines professions de santé, ni de tergiverser sur la compatibilité du rôle de vendeur de l’opticien avec celui d’acteur de la santé. Le débat devrait aujourd’hui seulement concerner les modalités de revalorisation de statut pour cette spécialisation et les délégations de tâches à envisager. Il est grand temps de changer de regard sur les opticiens lunetiers, en les considérant comme les professionnels paramédicaux que prône notre gouvernement, disponibles en mobilité partout sur le territoire. Nous avons toutes et tous le droit de bien voir, quels que soient notre âge, notre mode et notre lieu de vie, et notre capacité ou notre volonté à nous déplacer », déclarent les membres fondateurs du collectif Road (Matthieu Gerber, président – Les Opticiens Mobiles, Jérôme Marczak, président – Les Opticiens à domicile et Gwenaël Merliot, président – L’Opticien qui Bouge).