Le Président du Tribunal de Commerce de Paris a interdit, sous astreinte, Visual de diffuser son film publicitaire actuel. La justice a également interdit à Visual l’affichage, les publicités dans la presse et les radios, estimant que les images et les messages constituent « un dénigrement destiné à nuire au concept de la deuxième lunette pour le prix d’une ». L’interdiction prendra effet sous 48 heures.La justice a ainsi donné raison à Alain Afflelou, au terme d’une procédure de référé engagée par ce dernier contre Visual. Cette enseigne avait lancé une campagne TV proposant un traitement anti-reflets pour "Un euro de plus" avec le commentaire suivant : "Quand on vous offre une seconde paire de lunettes, êtes-vous toujours sûr de la qualité des verres ?"
S’estimant directement visé par ce commentaire, Alain Afflelou avait assigné Visual en référé.

Visual : acceptation, appel
Dans un communiqué remis à notre rédaction en fin d’après-midi, Lionel Cevaer, Directeur général adjoint de Visual SA déclare : « La justice a rendu sa décision, nous nous inclinons ». Et Lionel Cevaer informe que Visual fait immédiatement appel de la décision de justice : « Nous continuerons à mener un combat pour la qualité des produits et pour la pluralité d’expression, fut-elle commerciale. Nous croyons au bons sens du client, encore faut-il qu’il soit librement informé », commente le directeur général adjoint.

Débat sur la profession
Visual assure dans son communiqué n’avoir pas eu l’intention d’agresser un acteur de l’optique en particulier. L’enseigne entend « ouvrir un véritable débat de fond sur ce qu’est devenu aujourd’hui le métier d’opticien, les attentes du consommateur, la notion de service, la qualité des produits ».
Visual rappelle qu’une étude MKO-Inforco (2002) l’a reconnue « comme étant la première enseigne française d’optique en rapport qualité-prix ». Information sur laquelle s’appuie Jean François Gallemard, Président du directoire de Visual SA, pour rappeler : « De plus en plus de clients nous font confiance. L’originalité de notre positionnement nous a permis de générer une croissance de notre chiffre d’affaire de 16% en 2002 ».
Et le communiqué de conclure : « Il s’agit de l’expression d’un véritable commerce éthique au sein duquel la promotion des ventes concourt à l’amélioration de la vue de nos concitoyens ».