Pearle Vision, filiale de Luxottica, a violé la législation californienne qui impose une stricte séparation, physique et financière, entre les opticiens (magasins) et les optométristes (eye doctor). C’est ce qu’estime la Cour Suprême de Californie, dans une décision de lundi 12 juin.
Pearle Vision propose en effet, dans ses magasins, un service d’optométrie dépendant de la société, alors que la loi oblige les différents professionnels à exercer dans des lieux séparés, non communicants et interdit toute relation financière subordonnant un optométriste à un opticien (alors que le contraire est possible). Selon la Cour, de telles pratiques portent préjudice à la protection du consommateur.
En 2002, la California Association of Dispensing Opticians (Association Californienne des Opticiens Distributeurs) avait porté plainte contre Pearle Vision, qui a été condamnée par Cour de San Diego.
Pearle Vision avait fait appel de ce premier jugement, et avait créé Pearle VisionCare, une entité spécifique dont dépendaient ses optométristes. Elle a dès lors axé sa défense sur le fait qu’une loi autorisait les magasins à sous-louer de l’espace à des professionnels de santé.
La Cour Suprême de Californie a cependant réfuté ces arguments, estimant qu’il s’agissait là d’un refuge technique. Selon la juridiction, la double-structure de la société est illégale, les optométristes restant subordonnés et rémunérés par Pearle Vision.
La société, qui possède environ 850 magasins aux Etats-Unis, au Canada et à Porto Rico, devrait prochainement être contrainte de cesser les pratiques incriminées et encourt des pénalités civiles.
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