Une enquête de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) s'est penchée, à la demande du ministère de la Santé, sur "la rémunération des médecins hospitaliers et libéraux". Le rapport met en lumière une échelle de revenus très inégale, d'une spécialité à l'autre et plus encore au sein d'une même spécialité. Ainsi, avec 124 359 euros, le revenu annuel moyen d'un ophtalmologiste ayant une activité libérale se situe au 4ème rang des spécialités, derrière la radiologie (167 687 euros), la chirurgie (154 997 euros) et l'anesthésie (147 054 euros). La pédiatrie (79 110 euros), la psychiatrie (79 110 euros) et la dermatologie (72 842 euros) ferment la marche.
Plus tranchées encore sont les disparités au sein d'une même spécialité, avec une échelle de revenus oscillant de 1 à 4. Parmi les ophtalmologistes, "les 10% les mieux payés" perçoivent 226 286 euros annuels, quand les "10% les moins bien payés" ne bénéficient que 47 888 euros. Les mêmes écarts marquent les autres spécialités : de 273 002 à 77 239 euros pour les radiologues, de 123 768 à 29 911 euros parmi les dermatologues. Commandé en février 2008 par Roselyne Bachelot, le rapport de l'Igas survient en pleine négociation conventionnelle entre l'assurance maladie et les médecins libéraux. En l'absence d'accord, le gouvernement menace d'imposer par la loi l'encadrement des dépassements d'honoraires et une taxe visant à mieux répartir les effectifs sur le territoire. Le 10 février prochain, l'Assemblée nationale doit également examiner le projet de loi de réforme du système hospitalier.
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