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Congrès de l'AOF : « L'optométrie a des chances d'être réglementée d'ici 2 ou 3 ans »

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Le 30ème Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact organisé par l'AOF (Association des Optométristes de France) s'est achevé hier soir à Paris. Philippe Verplaetse et Jean-Luc Dubié, président et vice-président du syndicat, ont fait part de leurs espoirs quant à l'aboutissement de la proposition de loi visant à réglementer l'optométrie déposée par la sénatrice UMP Jacqueline Panis.
"Une proposition de loi n'a aucun poids, sauf si elle est portée par un nombre suffisant d'élus. Celle de Jacqueline Panis est déjà co-signée par 43 de ses confrères. Elle en escompte au moins une vingtaine de plus. Nous espérons aussi le soutien d'élus de gauche : la commission des affaires sociales pourra alors présenter une proposition commune" explique Jean-Luc Dubié. "Nous avons bon espoir, plusieurs sénateurs de gauche ayant déjà interpellé le ministère de la Santé sur l'optométrie" ajoute Philippe Verplaeste.

Mobiliser les élus locaux et les porteurs

Des obstacles continuent cependant de freiner la démarche de Jacqueline Panis. Selon l'AOF, le principal reste le Premier ministre François Fillon, farouchement opposé à la reconnaissance de l'optométrie en France. "Soit on attend qu'il parte, soit on sera suffisamment nombreux pour imposer la proposition à l'ordre du jour". Le syndicat demande ainsi à ses adhérents de sensibiliser leurs élus locaux - maires, conseillers généraux, régionaux... - qui ont un poids important auprès des sénateurs. Autre levier d'action : la sensibilisation du grand public. "On peut envisager de faire signer aux clients une pétition qui aidera Jacqueline Panis à motiver ses collègues et à faire pression sur le gouvernement" suggère Jean-Luc Dubié.

Développer des délégations de tâches avec les généralistes

L'AOF mise par ailleurs sur les coopérations avec les médecins généralistes. "Selon le Code de déontologie médicale, ils peuvent s'aider de ‘concours appropriés' pour leurs prescriptions. Des transferts de compétences peuvent aussi s'opérer au niveau régional dans le cadre de la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires. 4 optométristes, dans 4 régions différentes, travaillent cette voie. Si les coopérations donnent satisfaction, elles peuvent être appliquées au niveau national. Des transferts de compétences pour le dépistage peuvent être faits avec les généralistes", assure le syndicat, qui espère que ces actions conjuguées mèneront à une réglementation "dans 2 ou 3 ans".

Écrit par la Rédaction
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