Profession

Optométrie : les élus doivent dire « non », estiment les Ophtalmologistes de France, avec la Fnof et le SynOpe

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A ce jour, plus de 60 députés soutiennent la proposition de loi d'Elie Aboud visant à reconnaître l'optométrie en France, et de nombreux parlementaires interpellent régulièrement le gouvernement sur cette question. Le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) a décidé de répondre à ces élus en leur demandant de ne pas poursuivre dans cette démarche. Il est soutenu par deux syndicats d'opticiens - la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France) et le SynOpe (Syndicat des opticiens sous enseigne) - et deux syndicats d'orthoptistes : le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) et le SOF (Syndicat des orthoptistes de France).

« L'optométrie, une concurrence déloyale »

Dans son argumentaire, le Snof dénonce les dérives qui se multiplient et « pénalisent la santé oculaire des Français » : « faux dépistages, interrogatoires médicaux illégaux, adaptation illégale des lentilles de contact... ». « Les ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens se battent contre toute velléité d'introduire les optométristes », qui n'ont « aucune formation clinique » et cumuleraient la prescription et la vente, ce qui constitue « une concurrence déloyale ». « Les optométristes ne pourraient que compromettre les nouvelles collaborations et menacer la cohérence de notre filière visuelle au moment même où elle est en mesure de se fédérer, de se rénover et d'assurer au mieux sa mission au service de la vue des Français », assure le Snof.
Les ophtalmologistes démontent les arguments des partisans de l'optométrie. Ils expliquent notamment que « la prescription de lunettes n'est pas un acte anodin, 3 demandes de lunettes sur 10 sont l'occasion de déceler une maladie », et que les « optométristes coûteraient plus cher, du fait du risque de perte de chance et d'erreurs de diagnostic ».

Le Snof rappelle que la solution à la baisse démographique « doit être médicale » et se baser entre autres sur les coopérations instituées par la loi HPST. "C'est sur cette base que la filière oculaire ‘3O' s'est mise en place et se développe dans un consensus éclairé".

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