Dans un article publié dans Le Monde d'hier 13 décembre, Martin Hirsch (ancien haut-commissaire aux solidarités actives, ancien président d'Emmaüs et actuel président de l'Agence du service civique, en photo à gauche) évoque plusieurs pistes pour maintenir notre système de protection sociale. Il propose notamment une « restriction de la pharmacopée prise en charge par l'assurance-maladie » et, pour éviter de pénaliser les revenus les pharmaciens, de rémunérer ceux-ci pour des services médicaux rendus. Ils « pourraient, par exemple, faire le travail d'orthoptiste qui est en France un monopole d'ophtalmologiste, pour lequel il y a désormais parfois six mois d'attente ! », cite en exemple Martin Hirsch.
Les orthoptistes s'indignent
Suite à cette publication, le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) « demande officiellement un rectificatif ». Il tient à rappeler à Martin Hirsch que « l'orthoptie n'est nullement « un monopole d'ophtalmologiste » mais constitue une profession autonome, à part entière et indépendante de l'ophtalmologie même si les liens qui unissent les deux professions sont historiques et qu'une relation privilégiée persiste dans nos exercices quotidiens et réciproques ». Le syndicat souligne que « l'exercice professionnel des orthoptistes est réglementé par le Code de la santé publique » et que « l'exercice illégal de l'orthoptie est puni par le Code Pénal ». Le SNAO « reste vigilant sur les suites qui seront données à ses demandes de rectificatifs afin que ne soient pas bafoués le crédit et le professionnalisme de tous les orthoptistes », avertit-t-il.
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