Selon les dernières études collectées par l'Observatoire des Enjeux de la Vision (Vision Impact Institute), il est statistiquement établi que « deux personnes sur trois ont besoin de corriger leur vision », soit près de 40 millions de Français. Pour son président, Jean-Felix Biosse Duplan, le plus alarmant reste le manque criant de prise en compte du phénomène.
En France, l'Observatoire constate que « seulement un Français sur deux bénéficie d'une correction de sa vision », ce qui laisse environ 10 millions de personnes qui voient mal ou l'ignore faute de dépistage. Dans le détail, les conséquences économiques et sociales d'une absence de correction sont établies, mais « de manière inégale ». Et les chiffres réunis par l'institut donnent une idée, inquiétante, de la mesure : « la perte de productivité de l'économie entraînée chaque année par la mauvaise vision des salariés, est estimée pour la France à 2,1 milliard d'euros du Pib. »
Lors de notre entretien, Jean-Felix Biosse Duplan nous a expliqué qu'« une mauvaise vision des personnes âgées conduit à des chutes et à des fractures de la hanche. Or les frais médicaux directs liés à ces problèmes coûtent près de 38 millions d'euros par an en France et cela, sans compter les frais de transports et d'hospitalisation... »
« On sait par ailleurs, grâce à plusieurs études, qu'il y a des liens forts entre mauvaise vision et sentiment d'isolement, dépression et tentatives de suicide... » Difficile dès lors d'ignorer les enjeux économiques des problèmes de vue, ainsi que l'impact social et sur la qualité de vie d'une mauvaise vision.
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