C’est ce que laisse sous-entendre une étude publiée dans la revue scientifique Jama Ophtalmology, selon laquelle le risque d’être atteint de la maladie oculaire diminue à chaque génération. Des données importantes pour planifier les besoins en soins de santé oculaire au XXIe siècle.
Une équipe de chercheurs américains a comparé le nombre de nouveaux cas déclarés entre 4 générations nées au XXe siècle (entre 1901 et 1984), et à âge égale. Ils ont constaté que chez les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964), le risque d’être atteint de DMLA est moins élevé que chez leurs prédécesseurs. Selon les scientifiques, il diminuerait ainsi de 60% à chaque génération.
« Ce déclin spectaculaire entre les générations suggère que les rétines des baby-boomers vieillissants seront en meilleur état plus longtemps que celles des générations précédentes », notent les auteurs de l’étude.
Si les raisons exactes de cette amélioration globale de l’état de santé visuelle n’ont pas encore été prouvées, les chercheurs américains pensent que cette diminution du nombre de cas est due à une meilleure qualité de vie. Selon eux, des changements génétiques aussi rapides restent peu probable, en revanche une meilleure hygiène, un air et une eau plus propre, un accès plus facile aux vaccins et antibiotiques pourraient y contribuer.
Pourtant, même si une baisse du nombre de cas est constatée, l’incidence de la maladie oculaire devrait continuer d’augmenter. La DMLA affecte déjà 10% de la population des plus de 50 ans et 25% des plus de 80 ans, devenant la première cause de malvoyance. Le nombre de cas devrait être multiplié par 2 en 20 ans : en cause, une espérance de vie de plus en plus grande et un nombre de personnes âgées qui ne cesse de croître.