La thérapie cellulaire apporte un nouvel espoir aux patients atteints de DMLA sèche, forme la plus fréquente de la maladie oculaire qui ne bénéficie pas de traitement à l’heure actuelle.
Après la publication d’un essai mené par des chercheurs britanniques, une équipe californienne fait état de l’implantation de cellules souches rétiniennes chez 4 patients âgés de 69 à 85 ans à un stade tardif de la maladie avec atrophie géographique. Dans « Science Translational Medicine », l'équipe de l'USC Roski Eye en collaboration avec plusieurs autres institutions explique que « l'implant rétinien a été bien toléré ». Les résultats sont encourageants : stabilisation de l'acuité visuelle de l'œil greffé (par rapport à une aggravation sur l'œil témoin) pour 3 d'entre eux et même légère récupération pour l'un d'eux. Enfin, aucun œil implanté n'a présenté de perte visuelle.
L'idée de cet implant est de restaurer l'épithélium pigmentaire rétinien (EPR), ce tissu de soutien des photorécepteurs qui est altéré au cours de la DMLA sèche. « On aimerait pouvoir poser des implants à un stade plus précoce afin d'empêcher la perte de photorécepteurs en premier lieu », précise Dennis Clegg, codirecteur du centre de biologie et d'ingénierie en cellules souches de l'université de Santa Barbara et coauteur.
L'essai de phase I/II se poursuit et continue d'inclure de nouveaux patients. L’objectif pour l’avenir : obtenir des résultats cliniques plus probants chez des patients à un stade moins avancé. Selon les chercheurs, il existerait des photorécepteurs « dormants » au sein de la DMLA et le fait de restaurer un EPR fonctionnel pourrait les réveiller pour faire gagner le patient en acuité visuelle.