C'est le constat dressé par l'observatoire de la vue 2018*, réalisé par Ipsos pour le compte de Krys Group. Une hausse de 2 points par rapport à l'année dernière qui s'expliquerait, notamment, par l’utilisation croissante des écrans.
En moyenne les enfants de 4 à 10 ans utiliseraient régulièrement 2,3 écrans (1h18 devant un écran télévisé, 36 minutes sur une tablette et 30 minutes sur une console de jeu).
Des parents mal informés
Autre enseignement fournit par l'observatoire : 8 parents sur 10 se sentent mal informés sur la myopie et ses risques sur la santé oculaire à l’âge adulte. 66% d’entre eux s’estiment insuffisamment renseignés sur les âges auxquels réaliser un examen de suivi pour la vision d’un enfant entre 3 et 10 ans. Et 26% se déclarent même « très mal informés ».
Des rendez-vous chez l’ophtalmologiste satisfaisants mais compliqués à obtenir
Explications données par le praticien, circulation des informations entre l’ophtalmologiste et l’opticien, durée de la consultation, niveau de prise en charge, qualité du suivi par le médecin, sont autant de points satisfaisants pour les parents.
Seul bémol : le coût de la consultation et les délais pour obtenir un rendez-vous.
Près de 2 parents sur 3 jugent qu’il est compliqué voire « très compliqué » (25%), d’obtenir un rendez-vous.
En moyenne, les parents dont l’enfant est suivi pour un problème de vue ont dû contacter au moins 2 ophtalmologistes avant d’obtenir un rendez-vous (37%). Une tendance en augmentation de 7 points par rapport à l’année dernière.
4,5 mois entre la prise de rendez-vous et la consultation
Pourquoi en contacter 2 ou plus ? Le refus de prendre de nouveaux patients (61%), le manque de disponibilité pendant plusieurs mois (55%), le non-suivi de trop jeunes enfants (23%).
En moyenne, il se passe 4,5 mois entre la prise de rendez-vous et la consultation. Cette durée est plus faible en agglomération parisienne (3,7 mois) qu’en zone rurale (5,2 mois). Un délai d’attente rallongé par rapport à l’année dernière.
59% des parents considèrent ces délais inacceptables.
Votre rôle sur le futur de la santé visuelle
Aujourd’hui, les Français sont prêts à adopter de nouvelles solutions s’appuyant sur davantage de coopération entre les différents professionnels de santé (ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens). La quasi-totalité des personnes interrogées (89%) affirme que si l’examen de vue chez l’opticien était remboursé, ils surveilleraient plus régulièrement l’évolution de leur vue et de celle de leurs enfants.
Un levier pour désengorger massivement les cabinets ophtalmologiques
S’ils avaient la possibilité d’obtenir une consultation à distance en moins de 10 jours avec un ophtalmologiste, et en se rendant chez l’opticien grâce à un système de télémédecine par internet, 71% des parents l’utiliseraient (70% en passant par un orthoptiste).
Des résultats qui attestent de la confiance des Français dans leurs orthoptistes et opticiens et constituent un levier d’action pour désengorger massivement les cabinets ophtalmologiques.
Conclusion de l’observatoire : « Si, par le biais d’initiatives privées, des services de télémédecine commencent à voir le jour, il devient urgent d’aller encore plus loin et de généraliser un système modernisé qui donne accès à tous les Français à une prise en charge satisfaisante de leur santé visuelle et de celle de leurs enfants ».
* Etude réalisée sur un panel de 1 000 parents d'enfants âgés de 3 à 10 ans ainsi que sur un groupe de 300 parents habitant en zone rurale, du 20 août au 8 septembre 2018