Une étude publiée il y a quelques jours dans la revue Frontiers in Veterinary Science fait état des bénéfices que l’on pourrait tirer des larmes de crocodiles. Non, pas celles que l’on feint parfois de pleurer, souvent pendant l’enfance, mais bien des vraies larmes de vrais crocodiles.
Un séchage de larmes particulier
Plusieurs scientifiques brésiliens, issus majoritairement le l’Université fédérale de Bahia (UFBA), ont décidé d’étudier les larmes de différents animaux. Une étude « approuvée par le comité d'éthique de l'expérimentation animale de l'École de médecine vétérinaire et de zootechnologie de l'UFBA » est-il précisé. Le crocodile a donc particulièrement retenu leur attention.
Si la composition chimique des larmes humaines et des caïmans étudiés est similaire, c’est au moment de l’analyse des schémas de cristallisation des larmes lors de leur séchage que l’intérêt majeur est apparu. Restent en effet des traces en forme de cristaux constituant un maillage épais.
Remédier à la sécheresse oculaire
L’étude de ces larmes de crocodiles, qui, pour les caïmans, peuvent rester 2 heures sans cligner des yeux (contre une quinzaine de clignement par minute pour l’humain), pourrait faciliter la fabrication de traitements pour lutter contre la sécheresse oculaire.
Cette maladie chronique, liée généralement à une production insuffisante de lipides par les canaux lacrymaux, peut, dans certains cas, mener jusqu’à la cécité.
D’autres études sur les larmes d’animaux sont attendues à l’avenir pour étayer ces résultats, est-il indiqué à la fin du rapport.