Ce matin s’est déroulée la web conférence « Agissons contre la myopie ». À cette occasion, Étienne Mercier, directeur du pôle opinion et santé de l’Ipsos et Sophie Morin, directrice d’études à l’Ipsos ont dévoilé les résultats du « Baromètre de la myopie en France : un état des lieux de la prévalence, de la prévention et de la prise en charge »*, réalisé pour l'Institut d'Education Médicale et de Prévention, en partenariat avec Essilor, dans le cadre de la campagne nationale d'information et de dépistage de la myopie." Acuité en a fait une synthèse que vous pouvez découvrir ci-dessous. L’étude complète est disponible ci-contre.
Un nombre croissant de myopes et une méconnaissance des symptômes
En introduction, le Dr Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF), a rappelé que 15% de la population française était myope en 1950 contre 40% en 2020 et possiblement 60% en 2050. L’étude, quant à elle, montre que 4 Français sur 10 (43%) âgés de 18 ans et plus souffrent de cette amétropie.
Le baromètre révèle une méconnaissance des symptômes chez l’enfant pouvant alerter les parents sur un risque de myopie : seuls 9% d’entre eux connaissent les signes précurseurs (12% pour les parents d’enfants myopes).
La majorité des Français ne sait pas de quelle façon prévenir la myopie
Seul 1 français sur 4 (23%) sait que plus un enfant passe du temps en extérieur, plus il réduit ses risques de devenir myope. 21% pensent que cette information est fausse et 56% ne savent pas répondre.
En conséquence, peu de nos concitoyens sont entièrement persuadés de l’efficacité de ces moyens de prévention. 1 personne sur 3 considère même que passer au moins 1h par jour à l’extérieur n’a pas d’incidence sur l’apparition de la myopie.
Par ailleurs, le temps consacré à des activités sollicitant la vision de près (notamment les écrans, la lecture…) atteint 5h17 en semaine et 6h04 pendant les week-ends. Selon l’Ipsos, ces chiffres sont probablement sous-déclarés par les parents.
À propos du dépistage et des facteurs génétiques
Près des 2/3 (64%) des répondants sont conscients de la nécessité de dépister la myopie au plus tôt et qu’il est recommandé de consulter un ophtalmologiste avant d’entrer au CP ou au collège.
L’étude montre également une faible exposition à des informations sur les risques associés à l’évolution de la myopie : seul 1 myope sur 3 en a eues et moins d’1 parent d’enfant myope sur 2.
Enfin, 4 français sur 10 pensent à tort que la chirurgie réfractive permet d’éviter les complications liées à la myopie forte.
À la lumière de cette étude, une campagne de prévention auprès du grand public a été lancée.
*étude réalisée auprès de 3 100 Français âgés de 18 ans et plus du 12 au 22 avril 2022