Finalement, Medadom a décidé de ne pas donner suite à l'appel d'offres de la SNCF, préférant se concentrer sur son engagement à développer l’offre de soins en étroite collaboration avec le tissu médical local et ses partenaires pharmaciens.
Moins d'un an après le lancement de son dispositif, Alain Afflelou annonce avoir réalisé près de 5 000 téléconsultations ophtalmologiques grâce aux cabines Medadom dans ses magasins implantés en France, pour l'essentiel situés dans des zones de déserts médicaux. Soixante magasins (sur 800) sont pour l'instant équipés de cette solution de mise en relation entre patients, orthoptistes et ophtalmologistes, dans 51 départements et le groupe prévoit d'atteindre les 100 points de vente équipés d'ici le début de l'année prochaine.
Appel d'offres
Indépendamment des installations chez les opticiens, l’entreprise de téléconsultation Medadom, pourrait bientôt arriver en gare. En effet, selon notre confrère Lettre A, deux opérateurs de téléconsultation médicale, Medadom et Loxamed, se préparent à proposer leurs services dans 1 735 gares SNCF. Ils présenteront cette semaine leur projet à l'entité qui gère les espaces pour le compte de SNCF Gares & Connexions. Une initiative de plus qui a pour but de résoudre les problèmes de déserts médicaux et de difficultés d'accès aux rendez-vous médicaux dans certaines zones. A ce stade, on ne sait pas si la téléconsultations sera ouverte aux médecins généralistes ou spécialistes, mais dès cet été, une première série de conventions d'occupation temporaire d'une durée de cinq ans sera signée pour concrétiser cette démarche. Mais la concurrence ne se limite pas seulement à la qualité technique des prestataires qui s'installeront dans les halls, les parvis ou les parkings des gares. Elle porte également sur leur capacité à assurer la viabilité économique de l'activité grâce à des partenariats avec les agences régionales de santé et les collectivités locales.
Medadom, leader du marché de la téléconsultation en France, possède plus de 3 000 dispositifs installés mais pourrait être désavantagé à cause d'une enquête judiciaire en cours depuis 1 an qui vise Charles Mimouni, l'un des trois cofondateurs de la start-up de télémédecine. La justice s'intéresse au cabinet Dentexelans, un réseau de dentistes qu'il a également cofondé, pour des soins non justifiés ou mal réalisés. Charles Mimouni défend le système Dentexelans et se déclare lui-même victime des dérives des praticiens exerçant sous son enseigne.
Loxamed, de son côté, a déjà installé 250 télécabines en France et à déjà un pied dans les gares SNCF depuis qu'elle a remporté un contrat pour des cabines de dépistage pendant la pandémie de Covid-19.