Selon une étude récente, les enfants de 3 à 10 ans passent plus de 2 h 18 par jour en moyenne devant les écrans. Un chiffre record qui représente un temps d'écran 4 fois plus important que celui recommandé par les spécialistes.

Cet usage excessif d'écrans est mis en cause par les professionnels de la santé visuelle, notamment comme étant l'une des causes du développement de la myopie chez les enfants.

Un rapport remis récemment au président de la République préconise des mesures fortes pour limiter l'exposition des plus jeunes aux écrans. 

Des recommandations fortes

L'objectif est de « reprendre le contrôle » de l'usage des écrans et de « protéger » les enfants.

Le rapport préconise plusieurs mesures :

  • Interdiction totale des écrans pour les moins de 3 ans ;
  • Accès « fortement limité » et encadré entre 3 et 6 ans ;
  • Pas de téléphone portable avant 11 ans, et uniquement sans internet jusqu'à 13 ans ;
  • Smartphone sans accès aux réseaux sociaux avant 15 ans.

Le comité voudrait que soient interdits les ordinateurs et téléviseurs dans les crèches et les classes maternelles.

De nombreux problèmes de santé

Les conclusions du groupe d'experts mandatés par le président de la République en janvier dernier pointent les dangers d'une hyperconnexion des enfants, avec des conséquences sur leur santé physique et mentale ainsi que leur développement. Les experts alertent notamment sur le risque d'addiction, les troubles du sommeil, l'obésité, les difficultés d'apprentissage et l'exposition à des contenus violents ou pornographiques. 

Ils dénoncent également les stratégies marketing agressives des industries numériques, qui « captent l'attention des enfants » et les « monétisent ».

Face à ces enjeux, le rapport appelle à une mobilisation collective : parents, enseignants, professionnels de santé, pouvoirs publics...

Des mesures qui font débat

Les propositions du rapport suscitent des réactions contrastées. Certains acteurs politiques les jugent trop restrictives et difficiles à mettre en œuvre.

Des voix s'élèvent également pour souligner l'importance d'une éducation aux médias et d'un usage responsable des écrans, plutôt que d'une interdiction pure et simple.

Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé son intention de s'emparer du sujet et de mettre en place des mesures concrètes. Reste à savoir quelles seront les modalités exactes de ces mesures et comment elles seront appliquées sur le terrain.