«Une dose de concurrence dans le système de santé permettrait de réguler les dépenses»

Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale voté ce soir à l’Assemblée Nationale, Michel Charton s’est exprimé ce jour sur l’antenne d’Europe 1, interviewé par Luc Evrard.

Il était rappelé que les prévisions des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) proposées par le gouvernement pour 2003 seraient en hausse de 5,3% (prévisionnel total estimé à 123,5 Milliards d’€ pour 2003).

Michel Charton soulignait : «Il faut contenir cette augmentation sachant que les dépenses vont continuer à augmenter».

Il en exposait les raisons principales :
«L’allongement de la durée de la vie avec pour incidence la prise en charge de pathologies chroniques plus longues.
Le coût des nouvelles technologies (imagerie, techniques chirurgicales) qui ne se substituent pas aux anciennes techniques mais s’y ajoutent


Il continuait : «L’assuré n’a pas toujours conscience des coûts réels, toute une partie reste invisible avec le tiers payant, ou les frais hospitaliers qui représentent environ la moitié des dépenses de Santé.»

Aujourd’hui, le discours général des gouvernants s’oriente vers une modification importante des transferts, au détriment principal du régime général (comme le remboursement des médicaments aligné sur celui des génériques). Et si «notre pays n’est pas culturellement prêt à la privatisation de la sécurité sociale», convenait Michel Charton, «L’impulsion est donnée aujourd’hui à l’assurance complémentaire», notait-il, précisant «à toutes les familles d’assureurs, mutuelles, institutions de prévoyance et privés qui remboursent plus de 12% des dépenses totales de santé aujourd’hui. Nous sommes les premiers financeurs pour l’optique et le dentaire».

Puis de rappeler la mise en place de plate formes santé depuis cinq ans, apportant conseils, services et «discussions avec les professionnels de santé pour une maîtrise des coûts de prestations».

En conclusion, il assurait : «Je reste persuadé de l’importance d’introduire une dose de concurrence dans le système, cette dose permettra de réguler les dépenses».