Alors que les dernières recherches tendaient à montrer le rôle significatif de l’environnement (heures passées devant la télévision ou l’ordinateur, lecture…) sur l’apparition de la myopie, des travaux récents réalisés en Australie par le Centre Coopératif de Recherche sur la Vision révèlent qu’un facteur génétique pourrait également jouer un rôle important.
L’étude a été menée sur 1200 jumeaux âgés de 18 à 88 ans. Les jumeaux monozygotes ("vrais jumeaux") sont génétiquement semblables et partagent le même environnement durant l’enfance. Les jumeaux dizygotes ("faux jumeaux"), élevés également de la même manière, ont à l’inverse des gènes différents. Cette différence permet donc d’observer les interactions possibles entre l’hérédité et les influences environnementales.
Les travaux montrent qu’"un jumeau monozygote a 80% de chances d’être myope si son frère l’est aussi. Ce chiffre chute à 40% pour les jumeaux non-identiques. Ces résultats soutiennent donc l’hypothèse d’un facteur génétique dans l’apparition de la myopie" explique Mohamed Dirani, membre de l’équipe de recherche.
D’ici à 2020, cette amétropie devrait toucher un tiers de la population mondiale. Elle est particulièrement présente en Asie. A Singapour, à Hong-Kong, et au Japon, elle touche entre 70 et 90% de la population (40% en Europe et aux Etats-Unis), notamment les jeunes. Au Vietnam, 50% des collégiens et des lycéens sont myopes.
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