Les équipes du professeur José Sahel sont sur le point de procéder aux premières implantations de la dernière génération de prothèses rétiniennes électroniques. Dans le cadre d'essais internationaux et pluridisciplinaires, le groupe conduit par le professeur Sahel devrait procéder à deux expérimentations distinctes. L'une d'elle se déroulera à l'Institut de la Vision, un pôle international de 6000 m2 intégré au Centre national d'ophtalmologie de l'hôpital des Quinze-Vingts à Paris.
La première prothèse devrait être implantée aux Quinze-vingts chez deux patients atteints de cécité : il s'agit d'évaluer l'impact sur la vision d'une prothèse produite par la firme Second Sight implantée à la surface de la rétine. Ces mêmes prothèses vont être implantées simultanément chez d'autres malades aux États-Unis et en Suisse. L'objectif est de montrer la faisabilité de la technique et d'évaluer son impact sur la vision.
Un deuxième type de prothèse, mis au point par la firme allemande Intelligent Medical Impact, doit être testé à la Fondation Rothschild. "Nous ne pouvons prédire si, avec de tels implants, les patients retrouveront plus qu'une perception de l'ombre et de la lumière", explique le professeur Sahel à nos confrères du Figaro.
En parallèle, son équipe travaille à la conception et à la fabrication de son propre implant rétinien. "Si le chemin est encore long, l'objectif de restaurer une vision utile à des patients aveugles doit nous permettre de trouver la ténacité, l'ingéniosité et les moyens nécessaires pour aboutir", assure le professeur Sahel. L'équipe française, qui bénéficie de sources éparses de financement, devra à terme identifier un partenaire industriel prêt à participer à cette aventure.
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