Une enquête commandée par les pouvoirs publics pour évaluer les effets de la crise sur la population révèle qu'au cours des 3 derniers mois, 11% des ménages se sont privés de soins optiques. La proportion atteint 22% pour les ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les frais dentaires sont les premiers à pâtir de la dégradation du pouvoir d'achat, avec respectivement 15 et 31% de renoncement. A noter que les ménages, y compris les plus pauvres, sont très peu nombreux à renoncer aux soins médicaux lorsqu'il s'agit de leurs enfants.
De façon globale, 18% des ménages affirment s'imposer des restrictions en matière de soins médicaux et ils sont autant à rencontrer des difficultés pour régler leurs factures de santé. Des chiffres à relativiser, puisque la proportion dépasse les deux tiers lorsqu'il s'agit d'achat d'équipement ménager, d'habillement ou de loisirs.L'enquête réalisée par le Credoc* à la demande du Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté apporte un éclairage sur le revenu des ménages, une fois acquittées les charges fixes (dont les cotisations d'assurance santé). Le quart des ménages français estime disposer de moins de 250 euros pour finir le mois. Cette proportion grimpe à 56% pour les ménages pauvres. Les habitudes de consommation sont également mises en lumière. Ainsi, plus de la moitié des ménages interrogés, pauvres ou non, comparent les prix plus que d'habitude, et près de 40% profitent davantage des offres promotionnelles. Au final, près de la moitié des ménages français, pauvres ou non, estime s'en sortir plus difficilement aujourd'hui qu'il y a trois mois. L'enquête très complète du Credoc peut être consultée en cliquant ici.
* Enquête menée auprès d'un échantillon de 1000 ménages représentatifs de l'ensemble des ménages métropolitains, et d'un second constitué de 300 ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté.