La semaine mondiale du glaucome a débuté aujourd’hui et se poursuit jusqu’au 11 mars. A cette occasion, l’Union nationale des aveugles et des déficients visuels (UNADEV) a mis en place un bus du glaucome qui sillonne la France d’octobre à juin en proposant des dépistages gratuits. Nous étions présents, dès l’ouverture des consultations, place Raoul Dautry (XVe) en face de la gare Montparnasse.
La salle d'attente du bus du glaucome
A l’intérieur, le bus est divisé en deux espaces : un cabinet de consultation, composé d’un ophtalmologiste et d’un orthoptiste et une salle d’attente qui affiche complet. Une dizaine de personnes patientent. Cette maladie qui toucherait près d’un million de personnes, dont 40% l’ignore, est la première cause de cécité en France. « Au cours de l’examen, quatre tests indolores sont effectués : une mesure de la tension intraoculaire et de l’épaisseur de la cornée, une photo du fond de l’œil sans dilatation et un contrôle de champ visuel », commente à acuite.fr Thibault Fourteau, responsable du pôle santé de l’UNADEV. Et de poursuivre : « A l’issue de la consultation, trois cas de figure sont possibles pour le patient. Soit aucun problème n’a été signalé, soit il y a une suspicion de glaucome ou alors la maladie est avérée. Dans ces deux cas nous renvoyons le patient vers son ophtalmologiste ».
Le but de cette opération est de sensibiliser la population. Le glaucome, maladie dégénérative du nerf optique, se manifeste en général après 40 ans, sans symptômes annonciateurs. « La maladie ne se ressent pas. Lorsque la réduction du champ visuel apparaît, le patient a déjà 90% de fibres optiques dégénérées », affirme Thibault Fourteau. D’où l’importance de dépister le glaucome en amont.
Geneviève, 72 ans, a bénéficié de cette consultation gratuite dans le bus : « Ma mère avait un glaucome donc je me fais dépister tous les ans. Pour l’instant je n’ai rien mais à l’issue de l’examen, on m’a conseillé, par précaution, de faire des examens complémentaires ».
Près de l’accueil, Marie-Thérèse, 67 ans, attend son tour. Elle sortait de la gare Montparnasse lorsqu’elle a aperçu, par hasard, le bus. « J’ai de la tension dans l’œil et mon ophtalmologiste ma beaucoup parlé de cette maladie », assure-t-elle. « D’ailleurs il m’a prescrit un champ visuel, c’est pour cela que je suis venu, dès que j’ai vu le bus ».
Au total, le bus du glaucome a accueilli 5 000 personnes l’an dernier. Un chiffre qui devrait être en hausse cette année. Les tests ont pu déceler 12% de cas de suspicion et 5% de cas de glaucome avéré. Après Paris, le bus fera une halte à Rennes, Brest, Caen, Amiens, Lille, Charleville et Metz.
Le bus est ouvert de mardi à vendredi de 9h à 13h et de 14h à 18h.