Marché de l'optique 2006
Ces données sont extraites du Hors Série Bien Vu « L’observatoire de l’optique 2007 »
Sommaire
Un marché estimé à 5 milliards d’euros
Panorama de la distribution de détail
La croissance du secteur
Le profil type de l’opticien indépendant sans enseigne
Les lentilles de contact, un marché en progression
Un marché estimé à 5 milliards d’euros
Deux sources différentes, les comptes nationaux de la santé publiés par la Drees et une étude de Gallileo Business sur les opticiens indépendants commanditée par la Centrale Des Opticiens confirment que le marché de l’optique serait légèrement supérieur à 5 milliards d’euros TTC.
Première source : la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees) se base sur les dépenses de santé des Français en matière d’optique. Ainsi, elle annonçait en 2005 des dépenses en optique de 4,238 milliards d’euros. Montant qui ne prend en compte que les dépenses de montures et de verres, soit 80 à 85% du chiffre d’affaires d’un magasin. Les ventes des autres segments, contactologie, solaires, accessoires, nous amènent à un chiffre d’affaires compris entre 5 et 5,3 milliards d’euros de dépense en optique.
Deuxième source : une étude menée auprès des opticiens indépendants par Gallileo Business Consulting fait état d’un chiffre d’affaires moyen de 307 300 € TTC par magasin indépendant en 2006. Ainsi, nous pouvons estimer : 307 300 € multiplié par 4 684, le nombre de magasins indépendants = 1,43 milliards d’euros TTC. Si nous additionnons ce montant aux chiffres d’affaires communiqués par les enseignes et centres mutualistes en 2006 (3,67 milliards), nous obtenons un total de 5,12 milliards d’euros TTC pour le marché de l’optique français.
Panorama de la distribution de détail
Ces parts de marché sont calculées à partir d’un chiffre du marché de 5,12 milliards d’euros. Parmi les enseignes, Optic 2000 arrive en tête avec 15,3% de part de marché devant Krys 11,7% et Alain Afflelou 10,6%. Suivent ensuite Les Opticiens Mutualistes, Atol, Générale d’Optique et GrandOptical.
En regroupant les acteurs par circuits de distribution, les indépendants apparaissent désormais comme le deuxième type de distribution en parts de marché avec 28% derrière les groupements coopératifs. En nombre de magasins, les indépendants totalisent près d’un point de vente sur deux en France avec 47,4%.
Voici le récapitulatif des chiffres d’affaires et nombre de magasins des grandes enseignes nationales.
Le chiffre d’affaires moyen d’un opticien indépendant se situe, selon l’enquête Galiléo, à 307 330 € TTC. Le chiffre d’affaires moyen d’un point de vente (tout type de distribution confondu) est de 518 000 € TTC (ratio d’un marché estimé à 5,117 milliards pour 9880 magasins (source France Optique) regroupés sur le territoire, Dom Tom inclus).
La croissance du secteur
La France comptait au 1er janvier 2007, 9 880 magasins, Dom Tom inclus. Depuis 1996, le nombre de magasins d’optique a progressé de 36%. On dénombre aujourd’hui 2 668 points de vente de plus qu’il y a 10 ans.
En 2005, les Français ont dépensé 4,238 milliards d’euros en équipements correcteurs (source Drees). Ce chiffre ne prend en compte que les équipements remboursés par la Sécurité Sociale : montures et verres, soit 80 à 85% du CA d’un magasin. La valeur réelle du marché de l’optique est donc supérieure à ces montants et se situe autour de 5 milliards d’euros.
*Les dépenses en Optique Médicale ne concernent que les ventes d’équipements correcteurs remboursés par la Sécurité Sociale. Ainsi, les lentilles de contact, les produits d’entretien, les solaires non correctrices et les accessoires ne sont pas comptabilisés dans ces chiffres.
Le profil type de l’opticien indépendant sans enseigne
L’étude de Galliléo donne des précisions intéressantes sur les comportements et motivations des opticiens indépendants sans enseigne. Ils sont, déjà, globalement très satisfaits de leur condition : 95% souhaitent conserver leur statut et leur centrale actuelle. Quand on leur demande pourquoi ils ont choisi ce statut, ils répondent en priorité : la liberté de choisir leur politique commerciale au sein de leur magasin.
L’opticien indépendant est plutôt jeune, 41 ans et plutôt masculin : 65% sont des hommes contre 35% de femmes. Il travaille en général seul (31%) ou avec un collaborateur (35%). Il travaille majoritairement avec sa centrale et bénéficie de ses conditions financières pour plus de 80% de ses achats.
Quand on l’interroge sur les perspectives d’avenir, l’opticien indépendant est globalement confiant. Ainsi, 53% pensent que leur chiffre d’affaires va progresser dans l’année à venir. 40% pensent se maintenir, 6% sont pessimistes et envisagent une baisse d’activité (voir Tableau 6). Par contre, la plupart des propriétaires indépendants (77%) ne pensent pas embaucher. Seulement 8% l’envisagent sérieusement et 15% en émettent l’hypothèse.
Les lentilles de contact, un marché en progression
La contactologie en France représente 2 millions de prescriptions par an (Source IMS). Selon l’institut GFK, ce secteur a progressé d’environ 66% de 2001 à 2006. Peu de domaines économiques peuvent se flatter d’une progression aussi importante et régulière même si aujourd’hui, les lentilles et les produits ne représentent qu’environ 12% du chiffre d’affaires d’un magasin. En 2006, il s’est vendu 128 millions de lentilles en France (augmentation en volume de 9,2%) pour un total de 329 millions d’euros TTC (GFK). La meilleure progression est à mettre au crédit des souples journalières qui ont augmenté de 10,2% en volume et 10,1% en valeur. Les souples traditionnelles sont en baisse : -4% en volume et valeur, tout comme les rigides (-8% en volume, -3,5% en valeur).
En Europe, la segmentation par type de lentilles varie selon les pays. Au Royaume-Uni, les lentilles journalières représentent 42,2% des ventes (en valeur). C’est trois fois plus qu’en Espagne (13,7%). En France, les ventes lentilles journalières (16,6% du CA) sont en deçà de la moyenne européenne : 29%.