Dans notre news du 25 février, nous vous annoncions qu'Orianne Garcia, fondatrice et dirigeante de lentilles-mois-cheres.com, a assigné la MGEN en justice pour refus de rembourser les lentilles achetées sur son site. Cette information, initialement dévoilée par Le Figaro, a suscité un véritable débat sur notre forum de discussion. Voici les principaux arguments évoqués.
Un jugement en faveur de la MGEN risque accroître le poids des mutuelles...
Notre Acuinaute Project, qui a lancé la discussion, donne ainsi raison à Orianne Garcia, estimant que "ce n'est pas à la MGEN de trancher" et qu'un jugement en faveur des mutuelles ne ferait qu'accroître le pouvoir de celles-ci sur le marché de l'optique. Même son de cloche chez Requiem : "la vente de lentilles sur Internet est maintenant une réalité et finira par être légalisée : si on commence à donner le pouvoir aux mutuelles de décider si elles veulent bien rembourser, cela risque de donner lieu à d'autres dérives ne ciblant pas uniquement la vente en ligne" avance-t-il.
La prise en charge de ces produits pénaliseraient les opticiens et la santé visuelle
D'autres membres du forum plaident en revanche pour la MGEN et le non-remboursement des lentilles vendues sur le net. "La législation française dit que le négoce des lentilles est le monopole des opticiens, pour une fois la MGEN est certainement à défendre. Sur Internet, on ne peut plus parler de traçabilité" dénonce Crapou. Il est soutenu par de nombreux Acuinautes, comme Airness92500, Malozyeux et Zoll, qui estime que "toutes les choses que nous n'avons pas le droit de faire en magasin - absence de suivi des corrections, vente aux mineurs... - deviendraient légales sur le net" si la justice venait à valider la demande d'Orianne Garcia. Akete83 précise que "pour une fois la mutuelle ne choisit pas de rembourser en fonction du prix mais bien en fonction de la loi, qui doit être la même pour tous les revendeurs". Le manque d'observance des porteurs est également avancé. "Les clients gardent parfois les journalières jusqu'à un mois : ils m'écoutent un peu, mais sur Internet, il n'y aura personne pour leur remonter les bretelles" relève Tatami
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