Happyview, précurseur en France dans le commerce en ligne, racheté par le groupe Afflelou en novembre 2016, a ouvert son premier magasin physique, il y a quelques jours, boulevard Magenta, à Paris. « Depuis 2009, Happyview ne vend que sur Internet. Pour se rapprocher des consommateurs, nous avons lancé un nouveau concept de magasin », a confié à acuite.fr Marc Adamowicz, fondateur Happyview – directeur du digital du groupe Afflelou.

L’approche est moderne et digitale avec « la volonté de casser un certain nombre de codes de l’optique traditionnelle ». « La table de vente a été conçue pour que l’opticien soit assis à côté de son client afin de créer une proximité et mutualiser les échanges », fait-il savoir. 

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Proximité entre le client et l'opticien 

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Un concept moderne avec l'essayage des montures en réalité augmentée

L’enseigne mise sur un mobilier « original » pour mettre en avant les produits en magasins. De plus, la digitalisation est au cœur de ce point de vente avec l’essayage des montures en réalité augmentée. Le magasin est également équipé d’une salle d’examen de vue pour prendre en compte le décret du 16 octobre 2016, issu de la Loi Santé de Marisol Touraine.

Une approche presque banale…

Une borne de commande dans les officines

Car ce n’est pas tout…On connaissait le principe de Evioo en galerie marchande. Mais, cette fois, Marc Adamowicz pousse plus loin la vente d’équipements et propose pour les pharmacies un concept d’espace optique interactif. « Le client peut acheter seul ses lunettes de vue, à l’aide d’une borne de commande développée spécifiquement pour les officines », explique le fondateur. Coût pour les pharmaciens avec la maintenance : 340 euros par mois. Le seuil de rentabilité est de 2 ventes par semaine. 

Le processus est le suivant : le porteur choisit parmi une des 50 montures exposées dans la pharmacie, et sélectionne à sa guise ses verres unifocaux ou progressifs. 2 forfaits seront proposés : 159 euros pour des verres simples et 299 euros pour des verres complexes. L'amincissement et l'antireflet sont inclus dans le prix. 

La borne scanne ensuite l’ordonnance et prend les mesures du client. « Ce concept tient sur 2 mètres linéaires et il n’y a pas d’embauche d’opticiens », précise-t-il.

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Une borne de commande

Quid de l’absence de conseil du professionnel de santé ? « C’est déjà le cas sur Internet. On utilise le savoir-faire de la vente à distance. Plusieurs opticiens prennent en charge le client, mais cela se fait à distance par d’autres moyens de communication (téléphone, email…) avant ou après la commande », rétorque-t-il.

Happyview va tester ce nouveau modèle chez quelques pharmaciens jusqu’à l’automne, avant de le déployer dans les mois suivants. Objectif : entre 100 et 200 officines à moyen terme.

Lors du salon Pharmagora qui s’est déroulé les 11 et 12 mars dernier à Paris, Marc Adamowicz a présenté ce concept et les premiers retours sont positifs. « Nous avons eu un excellent accueil de la part des pharmaciens. Un certain nombre d’entre eux cherchent des relais de croissance et veulent se lancer dans l’optique. Mais, peu ont l’espace suffisant pour mettre en place des magasins sur plusieurs mètres carrés », conclut-il.

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