Alors que le Rassemblement des opticiens de France (Rof) et la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) ont lancé il y a 10 jours un questionnaire auprès des opticiens pour recueillir leurs informations concernant les actes de vandalisme qui ont touché la France pendant plusieurs nuits, le Rof apporte des précisions géographiques. 

  • 118 magasins auraient été touchés (107 sous enseigne, 11 indépendants)
  • La région Île-de-France est la plus impactée avec 39 points de vente concernés, suivi d'Auvergne-Rhônes-Alpes (24 magasins).

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En parallèle, alors que le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire effectuait un déplacement à Marseille vendredi pour mesurer l'étendue des dégâts, le vice-président du Rof et co-fondateur d'Edgar Opticiens Jean-François Porte a pu échanger avec lui à cette occasion.

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Jean-François Porte (à gauche), Renaud Muselier (président région PACA) et Bruno Le Maire (à droite)

 

Il lui a notamment suggéré la chose suivante : « les syndicats de la distribution (Casopi, Fnof,Rof, Synom) vous demandent une dérogation exceptionnelle aux délais de paiement prévus par la Loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008. Cette mesure dérogatoire, circonscrite et temporaire, portant de 60 à 90 jours les délais de paiement, serait un facteur facilitant la reprise d’activité des opticiens les plus durement touchés ».

Les assureurs, collectivités et CCI sur le pont

De nombreuses CCI, Régions et départements ont mis en place des dispositifs d'aides financières pour les commerces touchés, dont les informations précises sont disponibles sur leurs sites web respectifs. 

Exemple en Provence-Alpes-Côte-D'azur, où la CCI, le Conseil régional, le département et la préfecture se sont accordés très vite à débloquer un fond de 20 millions d’euros destiné à venir en aide d'urgence aux commerces sinistrés, sans condition d'attribution en dehors d'un dépôt de plainte suffisamment documenté. Il s'agirait d'une somme de plusieurs milliers d'euros par magasin. 

Pour Jean-François Porte, « le ministre a eu un discours fort concernant les assureurs en les appelant à prendre leurs responsabilités, tout en sachant que le vandalisme n'est pas pris en compte dans l'assurance. Il a indiqué que c'est avant tout aux assureurs de prendre en charge les dégâts, et dans un second temps les collectivités territoriales et les chambres de commerce peuvent intervenir pour aider financièrement ». 

 

De son côté, le CIO (Conseil interprofessionnel de l'optique) a adressé jeudi dernier un courrier au ministère des Finances pour lui demander de faire en sorte « qu'un appui significatif soit porté afin que les assurances soient réactives et diligentes à l'égard des commerces impactés ».