Revenu en force en France avec le lancement de Sensee.com, le débat sur la vente de produits optiques sur Internet fait aussi rage outre-Atlantique. Contre les nombreux e-opticiens canadiens, vos confrères québécois prennent le sujet à bras le corps. Leur Ordre met en place une communication avertissant les porteurs des risques que représentent les lunettes et lentilles vendues en ligne.
L'instance ordinale met à la disposition de l'ensemble des opticiens québécois une série de visuels (déclinables en autocollants, affiches, insertions presse, kakémonos...) affichant le slogan : « Gardez l'oeil ouvert, consultez un opticien ». Cette campagne précise qu'au Québec, « la vente de lunettes et de lentilles correctrices est illégale si cette vente n'est pas effectuée par un professionnel reconnu par la loi ». Elle avertit aussi les consommateurs que « leurs yeux n'ont pas de prix » et que « l'achat de lunettes et de verres de contact par Internet compromet leur santé, confort et sécurité ».
En parallèle, dans un film diffusé sur Internet, Linda Samson, présidente de l'Ordre, véhicule le même message, déclarant notamment que « des verres mal centrés peuvent avoir des conséquences graves sur la sécurité au travail », et que les infections oculaires sont « plus fréquentes » chez les consommateurs ayant acheté leurs lentilles sur Internet. Elle défend l'opticien traditionnel, qui apporte « santé, confort et sécurité ».
L'Ordre des opticiens québécois sensibilise également les médias. Sur cette question de la vente en ligne, son combat est partagé par l'Ordre des optométristes, qui rappelle que les lunettes ne sont pas « un produit de consommation ordinaire ».
Voir aussi : Débat TV : Vente sur Internet : la législation actuelle, future et les forces en présence (04/10/2011)
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