Entré dans le secteur de l'audition en 2011, Alain Afflelou compte actuellement 42 centres audio en France. Au cours d'un déjeuner, il nous a donné sa « vision » de l'audio et expliqué le développement de son réseau Alain Afflelou Acousticien.
Acuité : Comment se présente le département Alain Afflelou Acousticien ?
Alain Afflelou : Je prends personnellement en main le département audio. Je suis épaulé d'une équipe composée de deux responsables de la communication et d'un chef produits. Bientôt deux autres personnes nous rejoindront pour prendre en charge l'installation des audioprothésistes dans nos centres ou chez nos franchisés sous forme de corners.
A : Comment voyez-vous le marché de l'audition ?
AA : L'audio en 2012, c'est un peu l'optique en 1972 que ce soit du côté de l'organisation professionnelle, du nombre de professionnels et des problèmes de recrutement ou encore de l'image du produit auprès des consommateurs. Entre des magasins qui n'ont pas beaucoup évolué et une communication traumatisante qui laisse supposer qu'il faut être vieux pour s'équiper, il y a quelque chose à faire. Je pense, sans problème, que d'ici 5 à 10 ans ce sera idiot de ne pas être appareillé.
A : Où en êtes-vous dans votre développement ?
AA : J'ai été retardé par le recrutement des audioprothésistes. Mais aujourd'hui, nous avons mis des méthodes en place. Il n'y a pas de secret, il suffit de payer et de doubler les salaires. Nous avons également recruté une vingtaine de professionnels espagnols qui, pour avoir le droit d'exercer en France, doivent effectuer un stage de 6 mois. Ils seront opérationnels d'ici la fin de l'année. Nos audioprothésistes se voient proposer deux types de contrat : soit salariés à plein temps dans un centre, soit à leur compte pour gérer jusqu'à trois centres.
A : Et, concernant vos centres audio et corners ?
AA : Nous avons 42 centres et nous prévoyons d'en ouvrir une cinquantaine de plus d'ici juillet. Nos opticiens veulent tous se lancer dans l'aventure car la publicité attire les clients. Aujourd'hui sur nos 750 franchisés, 400 sont déjà intéressés par l'audio dont 300 sont équipés d'une salle blanche d'examen insonorisée et attendent un audioprothésiste. Il faut cependant savoir que nous n'ouvrons jamais de corners sans avoir un centre audio implanté dans la ville. Enfin, nous favorisons les grandes métropoles pour que les gens n'est pas plus d'une centaine de kilomètres à faire pour nous trouver.
A : Que pensez-vous du numerus clausus en audio ?
AA : J'ai eu confirmation que les plus hautes autorités de l'Etat travaillent sur ce sujet pour faire lever les freins liés à ce problème.
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