A la suite à la présentation, lundi 20 janvier, des résultats de l'étude de la Centrale des Opticiens (CDO) sur la « représentation syndicale de la profession », un débat s'est tenu en présence de nombreux opticiens. Face à une table ronde réunissant Bruno Depyper, responsable des relations Ocam chez Optical Center, Fabrice Masson, directeur de la CDO, Patrice Camacho, directeur santé chez Krys Group, et Christian Rothacker, président du Groupe One, ces deniers n'ont pas hésité à prendre la parole pour faire part de leurs réflexions sur l'avenir de la profession. Pour mémoire, plus de 1 000 opticiens ont répondu à cette enquête (lire notre news du 20/01/2013).
Quelle(s) représentation(s) syndicale(s) pour la profession ?
A cette question, les répondants ont été majoritairement favorables, à 92%, au principe d'union des syndicats de la profession. L'enquête de la CDO souligne en effet le souhait de voir se rapprocher syndicats et organisations professionnelles par le biais soit d'une confédération, soit d'une fusion d'organisations existantes. Dans ce cas, 94% des opticiens seraient incités à y adhérer.
Pour Patrice Camacho, directeur santé de Krys Group, c'est la notion de « vision qui est très importante ici. On peut être d'accord et en phase, explique-t-il, à partir du moment où nous avons une vision de notre projet avec l'ensemble des opticiens et des syndicats ». Il estime donc qu'il est possible de parler ensemble sur des thèmes communs, mais il rappelle aussi « qu'il faut éviter à certains moments, de se tirer dessus ».
Certification, formation et Sécurité sociale : les sujets qui trouvent un consensus
Sécurité sociale, formation, déontologie... au cours du débat, les invités et les opticiens dans la salle ont échangé sur de nombreux sujets qui semblent trouver un certain consensus. Par exemple, avec plus de 60% d'opinions favorables, vous êtes nombreux à plébisciter une présence plus forte de la Sécurité sociale. Dans le détail, Bruno Depyper, responsable des relations Ocam chez Optical Center, s'est demandé s'il était question ici d'un « transfert de charges vers les complémentaires santé », ce qui lui a été confirmé par Fabrice Masson. Isabelle Buchfinck, opticienne à Courbevoie (92), a jugé que les résultats démontrent « une peur chez les opticiens (...) de ne plus être contrôlés par la Sécurité sociale et donc, de ne plus être considérés comme des professionnels paramédicaux. (...) ».
Des propos que partage Sylvain Moreau du Cepof, qui rappelle que dans son collège, « nous pensons qu'il faut reprendre position sur le terrain de la connaissance et de la compétence, en améliorant la formation, pourquoi pas en allongeant à 3 ans la durée des études, (...) l'enrichir notamment dans le domaine de la réfraction, nous apparaît en effet particulièrement important. »
Prochaine étape ?
Avec la présentation des résultats de l'enquête et le débat qui a suivi, la CDO estime avoir franchi une première étape afin d'engager la réflexion. Désormais, la centrale attend des organisations syndicales ou professionnelles, qu'elles confirment être en adéquation avec l'intérêt général exprimé par les opticiens ; ou, à défaut, qu'elles justifient leurs divergences, si elles souhaitent poursuivre la défense d'intérêts particuliers.
« Les opticiens et la CDO comptent sur l'intelligence et le sens des responsabilités des leaders syndicaux et de leurs états-majors constitués d'acteurs économiques : opticiens, groupements, enseignes ou chaînes, pour oeuvrer de concert, insiste Fabrice Masson. Dans l'hypothèse où ceux-ci ne parviendraient pas à s'entendre sur une organisation plus unie pour la défense de la profession, une piste, par défaut, s'imposera : l'organisation d'élections professionnelles permettant aux opticiens de désigner eux-mêmes leurs représentants de façon démocratique. »
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