Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) se dit « satisfait du maintien de la durée de validité des ordonnances de lunettes à 3 ans » et prône une rapide mise en oeuvre « des protocoles de délégation de tâches sous contrôle de l'ophtalmologiste (...) afin d'endiguer la pénurie de praticiens et réduire les délais d'attente. »
« Il est maintenant temps, estime le Dr. Jean-Bernard Rottier, président du Snof, de développer les coopérations ophtalmos-orthoptistes, qui constituent LA solution pour diminuer les délais d'attente ! » Et de rappeler que « pour résorber le problème à court terme, nous avons initié plusieurs protocoles de délégation de tâches aux orthoptistes. Ils sont actuellement en cours d'évaluation par les autorités sanitaires (...) ».
Maintien de validité des ordonnances à 3 ans, un satisfecit durable ?
Le président du Snof a salué « le choix des parlementaires de maintenir le rendez-vous régulier avec les patients qu'occasionne le renouvellement de lunettes », un moyen « indispensable, selon lui, pour permettre un dépistage satisfaisant des affections les plus graves, comme le glaucome et la DMLA qui sont asymptomatiques ainsi que certaines tumeurs du cerveau. ».
Mais cet enthousiasme pourrait ne pas durer, si l'on se réfère aux propos du sénateur PS et co-rapporteur de la loi Hamon, Alain Fauconnier : « le relèvement de trois à cinq ans de la durée de validité des ordonnances de verres correcteurs n'a pas été retenu ; nous y reviendrons dans des textes ultérieurs », a-t-il insisté (lire notre news « Projet de loi conso : le Sénat adopte l'article 17 quater avec l'EP sur ordonnance »).
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