La baisse du nombre d’ophtalmologistes en France, couplée à la croissance de la demande de soins, induit un changement des pratiques professionnelles : de plus en plus d’ophtalmologistes ont recours, au sein de leur cabinet, aux services d’un orthoptiste.
Face à ce phénomène, l’Union Professionnelle des Médecins Libéraux de la région Rhône-Alpes a mené une enquête sur cette zone géographique, à laquelle à participé un échantillon révélateur de 245 praticiens (au 1er janvier 2006, cette région comptait au total 503 ophtalmologistes).
L’étude révèle qu'un tiers des ophtalmologistes libéraux interrogés dispose d’un orthoptiste dans leur cabinet. Pour 50% d'entre eux, l’orthoptiste exerce en tant que libéral. Dans 60 à 70% des cas, il est essentiellement chargé des rééducations et des champs visuels. Dans 25 à 33% des cas, il s’occupe des réfractions ou d’autres tâches.
Un tiers des ophtalmologistes ne disposant pas d’orthoptistes "envisagent volontiers" d’en recruter un dans les deux ou trois années à venir. La moitié de ceux qui ne l’envisagent pas exprime des raisons purement économiques et ne conteste pas l’intérêt professionnel d’une telle démarche.
Pour 55% des médecins interrogés, la présence d’un orthoptiste permet de se concentrer davantage sur les aspects médicaux, de raccourcir le temps de consultation et les délais de rendez-vous.
Néanmoins, des inconvénients sont soulignés : 75% estiment que cela sème le trouble dans l’esprit des patients et peut entraver le rôle de prévention de l’ophtalmologiste.
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