Lors des questions au Gouvernement en séance, le 13 janvier dernier, la députée du Lot Dominique Orliac a posé une question à la ministre de la Santé concernant l’organisation de la filière de soins visuels. Marisol Touraine a ainsi réaffirmé la position du Gouvernement qui souhaite accélérer la généralisation des protocoles de délégations de tâches entre ophtalmologistes et orthoptistes, et reste opposé à la reconnaissance de l’optométrie.
« La première mesure que nous avons prise est d’augmenter le nombre de postes d’internes en ophtalmologie. […] Il s’agit là, évidemment, d’une mesure de moyen ou long terme. À court terme, nous devons travailler sur l’organisation de la filière, a insisté la ministre. La voie d’une reconnaissance du métier d’optométriste n’a pas été retenue. Je ne pense pas, en effet, que la création d’une quatrième profession soit de nature à simplifier ni accélérer le parcours des patients ».
Pour sa part, elle a « souhaité travailler à de nouvelles formes d’organisation dès 2012, notamment, à travers la mise en place d’une expérimentation dans la région des Pays de la Loire : désormais, le renouvellement de la prescription de verres correcteurs peut intervenir dans un délai de quinze jours après réalisation d’un bilan visuel par un orthoptiste et un diagnostic, posé de façon différée et à distance, par un ophtalmologiste, a-t-elle précisé devant les députés présents. Nous devons maintenant généraliser ce type d’expérimentations en le déployant dans tout le pays afin de réduire significativement les délais d’attente. » Ce modèle, récemment validé par le collège des financeurs de l’Assurance maladie, devrait rapidement se développer à l’échelle nationale avec un tarif défini de 23 euros. Le ministère de la Santé doit maintenant publier un arrêté ministériel pour autoriser son financement par la Sécurité sociale.
Le Dr. Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), se félicite « de ces engagements clairs, en phase avec les préconisations de la profession. Nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de la ministre qui semble à la fois avoir pris pleine conscience de l’urgence qu’il y a, pour le bien de nos patients, à développer l’offre de soins oculaires, et défend les solutions que nous soutenons ».
Suis je le seul à savoir que les optométristes s'occupent de problèmes qu'ils sont les seuls à traiter ?
Parce que les réfractions en 7 minutes max des ophtalmologistes (cf. propos du Dr. Rottier) et les incohérences dans la prise en charge orthoptique des problèmes de vision binoculaire (quand ils sont dépistés/traités) me laissent un peu dubitatif !!!
Et je ne parle pas de contactologie...
Enfin débat stérile, dommage...