Un ophtalmologiste, un médecin généraliste et un pharmacien ont été placés en garde à vue à Albi (Tarn), à la demande du Parquet. La procédure fait suite au décès, en octobre dernier, de David Combes (35 ans) atteint d’une infection à l’œil.
Selon l’avocate de la famille de la victime, Me Jehanne Collard, il s’agit du résultat d’ « une succession accablante de négligences. David Combes a trouvé la mort à la suite d’une erreur de prescription de l’ophtalmologiste qu’il avait consulté en octobre », affirme-t-elle. Le pharmacien avait délivré la Malocide, un médicament contre la toxoplasmose, malgré le dosage manifestement excessif prescrit par le spécialiste et sans demander confirmation auprès de ce dernier ». Et d'ajouter : « Les troubles importants présentés par David Combes après la prise des surdoses de Malocide n’avaient pas alerté l’ophtalmologiste, ni le médecin généraliste consultés une nouvelle fois par le patient trois jours avant son décès ».
Pour Me Jehanne Collard, la victime avait eu au préalable de sérieux malaises, mais son généraliste, puis l’ophtalmologiste lui avaient demandé de continuer le traitement. Hospitalisé dans un état critique à Albi puis à Castres, le patient est mort deux jours plus tard. Sa compagne a déposé plainte dès le lendemain.
Si effectivement, il y a eu négligence médicale, avec ce drame se pose le problème de la responsabilité des médecins et des professionnels de santé et celui de la disponibilité d'esprit des médecins aux carnets de rendez-vous plein à plusieurs mois. Peut-on exercer humainement et professionnellement un métier complexe dont chaque décision peut être déterminante, quand on voit un patient toutes les 10 à 15 minutes ? Peut-on être concentré sur chaque cas quand on enchaîne les patients dix à douze heures d'affilées ? Comme le disait hier le dr. Thierry Bour (président du Snof) sur Twitter en réponse à une News d'Acuité, "il faut aller vers des propositions raisonnables, structurer, la filière visuelle et non la déstructurer". La solution serait peut-être de reconnaitre les mêmes délégations de tâches aux opticiens formés que celles accordées aux orthoptistes, en cabinets aidés. Le delai pour accueillir les patients serait plus rapide et les ophtalmologistes pourraient se consacrer plus particulièrement à l'aspect médical. Une façon de ne pas déstructurer la filière visuelle.
Et si on recentrait les ophtas dans leurs compétences, plutôt que de leur confier la prescription équipements optiques, nous ne serions pas devant de tels drames.
Ils pourraient alors consacrer à leurs patients le temps que ces derniers méritent.
En second lieu, je voudrais insister sur la très mauvaise qualité des prescriptions d'équipements optiques (lunettes et lentilles) émanant des ophtalmologistes.
Ces prescriptions sont faites sans formation en optique et sans formation en optomètrie et le plus souvent exécutées en toute rapidité sous « réfractor automatique » sans mesure objective et sans prise en considération de la vision binoculaire car bien sur comme je disais ci-dessus, ils n'ont pas de formation en optique ni en optomètrie.
Les évolutions myopiques et les lecteurs lents sont entre autres laissés pour compte.
Les optométristes quant à eux émanent de la profession d'opticien et sont plus qualifiés que les ophtalmologistes, et de surcroit que les orthoptistes, pour concevoir un équipement qui relève des techniques optiques.
D'ailleurs sur un même plan, les médecins oto-rhinos confient le calcul des caractéristiques techniques des appareils acoustiques aux seuls acousticiens.
De plus la prescription des équipements optiques par les optométristes rendrait ces derniers financièrement responsables vis à vis du client et cet état de fait éviterait le gâchis engendré par la situation actuelle de prescripteurs non responsables du résultat.
De par ces faits, il est évident que la reconnaissance de l'optomètrie serait garante d'énormes économies pour notre système de sécurité sociale tout en évitant les débordements commerciaux dont se rendent coupables les enseignes (Afflelou, Krys, Optic 2000 etc...)
En vous adressant mes salutations respectueuses, je me tiens à votre dispositions pour tout complément d'analyse.