Le mensuel Que Choisir s'intéresse à notre secteur. Dans son édition de septembre, il consacre pas moins de 6 pages aux opticiens, en des termes pas toujours élogieux : « opacité des tarifs, prix variant du simple ou quadruple, information parcellaire... ».
Les fabricants dans le collimateur
Le magazine explique que, « sur ce marché saturé, tout est bon pour attirer le chaland, quitte à flirter avec l'illégalité », avec des « taux de remise irréaliste » ou « trois paires de lunettes pour le prix d'une ». Les verriers sont également attaqués : « fort de 70% de part de marché, Essilor contribue à fausser la donne. Le numéro un des verres ophtalmiques a fait des Varilux la référence absolue pour les verres progressifs et a imposé ses tarifs ». Pour Que Choisir, les nouvelles générations de verres régulièrement proposées par les fabricants « se traduisent par une majoration de prix ». Les prix d'achat étant ensuite « multipliés par 2,5 ou 3 par les enseignes ».
« Une paire à 1 euro répond aux besoins »
Un opticien soi-disant « expert », ayant collaboré à l'article, minimise par ailleurs l'intérêt des traitements et de l'individualisation poussée : « tous ces nouveaux verres, quelles que soient les marques ou les générations, n'ont aucun impact sur la vision. Ce qui compte, c'est que les verres soient de la bonne puissance, bien montés et surtout bien centrés. Même une paire à 1 euro peut tout à fait répondre aux besoins du porteur », assure-t-il !
Pour conclure cet état des lieux au goût de « déjà vu », le mensuel n'hésite pas à pousser ses lecteurs vers les sites Internet : « les prestations ne sont pas de même nature qu'en magasin et l'envoi d'une photo, même récente, pour mesurer l'écart pupillaire ne remplacera jamais la mesure réelle avec un pupillomètre. Mais les verres vendus sur le web sont 4 à 5 fois moins chers qu'en magasin. Alors, pourquoi ne pas faire l'essai ? », suggère-t-il, en ajoutant que « l'aventure est sans risque ».
Que Choisir a par ailleurs testé 17 magasins (12 sous enseignes et 5 indépendants) et 6 sites Internet. Il révèle que « les opticiens interprètent souvent les ordonnances à leur façon », seules deux paires du panel respectant fidèlement la prescription. Les sites Internet ont quant à eux livré, pour la plupart, des verres mal centrés. Tous les opticiens (ou presque), en magasin ou sur le web, sont en revanche bien notés sur l'écart pupillaire et la qualité des montures vendues.
Voir aussi notre plateau TV Silmo 2010 : Les opticiens ont mauvaise presse, comment réagir ?