C’est à l’Elysée qu’Emmanuel Macron a dévoilé ce mardi 18 septembre les principales mesures du plan santé. Le président de la République a reçu les professionnels de santé pour présenter la réforme « Ma santé 2022, un engagement collectif ».
Le gouvernement articule son plan autour d’une cinquantaine de mesures, parmi lesquelles la suppression du numerus clausus dès 2020, la création de postes d’assistants médicaux et la généralisation du dossier médical partagé (DMP).
Fin du numerus clausus
Le chef de l'Etat a confirmé la suppression du numerus clausus dès la rentrée 2020, qui limite le nombre d’étudiants admis en deuxième année d’études de médecine, sages-femmes, d’odontologie ou de pharmacie.
Pour Agnès Buzyn, la fin du numerus clausus « ne réglera pas le problème de la démographie médicale ». La ministre des Solidarités et de la Santé, justifie la mesure par le besoin d’« arrêter le gâchis humain ». Et d’ajouter : « Ça suffit de désespérer des générations entières de jeunes qui obtiennent le bac parfois avec une mention bien ou très bien, mais qui se voient refuser l’entrée dans des études de médecine et vivent cela comme un échec fondamental ». En lieu et place du numerus clausus, « des examens sanctionneront le passage en deuxième année puis en troisième ».
4 000 postes d'assistants médicaux dès 2019
Le gouvernement a annoncé la création de 4 000 postes d’assistants médicaux, qui seront financés dès 2019. Ces derniers aideront le médecin à préparer les consultations, faire du suivi administratif et à dégager « du temps utile ». « Avec une telle organisation, les médecins pourraient gagner jusqu'à 15% de temps médical », a précisé Emmanuel Macron. Par ailleurs, 400 médecins généralistes seront recrutés par des centres hospitaliers de proximité ou des centres de santé situés dans des déserts médicaux.
Généralisation du dossier médical partagé
Comme nous vous l’avons annoncé, ce matin, le dossier médical partagé (DMP) sera généralisé à partir de novembre. (Lire notre News : Ce qu’il faut savoir sur le dossier médical partagé avant sa généralisation).
Côté financier, l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam) sera relevé de 0,2 point. En le portant à 2,5% en 2019, c’est plus de 400 millions d’euros supplémentaires qui seront alloués au financement de la réforme « Ma santé 2022, un enjeux collectif », pour un total de 3,4 milliards d’euros.