Seuls 51% des Français se déclarent "prêts à faire un nouvel effort financier pour participer à l'équilibre du système de santé". 49% ont un avis contraire, dont 32% se disent "pas d'accord du tout". C'est le résultat d'une étude de l'Ifop sur "Les comportements des Français en matière de santé", rendue publique à l'occasion du 13e Forum international de gestion de la santé, organisé conjointement à Paris par Les Echos, Le Quotidien du médecin et le Boston Consulting Group.

Second constat de cette étude, selon nos confrères des Echos, les personnes interrogées estiment que "l'aggravation des déficits et l'augmentation du coût de la santé devraient être en priorité supportés par les industriels du médicament - par le biais d'une hausse des taxes et d'une baisse des prix, ainsi que par les ménages les plus aisés - en modulant les remboursements en fonction des revenus". Les professionnels de santé sont également invoqués "par un arrêt de l'augmentation de leurs honoraires". Les assurés, les patients et les contribuables ne sont cités qu'en dernier lieu parmi les financeurs désignés pour résorber le déficit de l'Assurance-maladie.

Inquiets, 59 % des Français interrogés considèrent que "la facilité d'accès aux soins diminue" et, pour 47 %, que "la qualité des soins baisse également". Pessimistes, 75 %d'entre eux pensent que "le déficit de la Sécurité sociale est voué à augmenter", en dépit des intentions du gouvernement.

Rappelons que selon le baromètre AG2R de juillet 2007, les problèmes visuels arrivent en tête des problèmes de santé pour lesquels les Français se disent prêts à dépenser davantage : 69% n'hésiteront pas à payer plus pour leur vue, 65% pour leur audition, 60% pour leurs dents.
Par ailleurs, une enquête réalisée par TNS-Sofres fin 2006, fait apparaître que pour 44% des Français la prise en charge des frais d'optique se dégradera dans les 5 ans. Seuls 14% d'entre eux pensent qu'elle s'améliorera. Devant cette situation, 9 Français sur 10 réclament une augmentation du remboursement des soins d'optique.