Au Japon, comme en France et dans les autres pays européens, les lentilles plano ne sont pas considérées comme des dispositifs médicaux. Leur distribution n'étant pas réglementée, elles sont notamment vendues dans les magasins de cosmétiques et sur Internet.
Suite à une série de lésions oculaires observées chez les jeunes utilisateurs, très nombreux au Japon, Tokyo a décidé de légiférer la vente de ces produits avant la fin de cette année.
Une étude diligentée par le Ministère japonais de l'Industrie fait état de 170 cas d'infections oculaires contractées ces deux dernières années, certaines ayant engendré des hospitalisations, voire une perte de la vision. "Les porteurs supposent que les lentilles plano-cosmétiques sont fabriquées par les même entreprises qui fabriquent les lentilles correctrices, dont la vente est réglementée. Or ce n'est pas le cas. Nombre d'entre elles, bon marché, viennent de Corée du Sud, de Taïwan et de Singapour, et ne sont soumises à aucun contrôle. Plus de 30 des 170 cas de lésions ont été causés par des lacunes sur la qualité, notamment une ‘fuite' de la couleur des lentilles" indique le rapport.
Pour répondre à ce phénomène, devenu au Japon un vrai problème de santé publique, le Ministère de la Santé et le Ministère de l'Industrie ont décidé d'intégrer, dès cette année, les lentilles plano-cosmétiques dans la classe des dispositifs médicaux. Dès la mise en oeuvre de cette nouvelle législation, celles-ci ne pourront être vendues que chez les opticiens, sur prescription médicale.
En occident, l'Union européenne pourrait elle aussi modifier sa législation. La Commission européenne propose en effet étendre le champ d'application des directives relatives aux dispositifs médicaux, et d'y inclure, entre autres, les lentilles de contact cosmétiques. Elle a organisé en ce sens une vaste consultation publique, demandant aux acteurs concernés si une telle réglementation serait "nécessaire afin d'assurer une pleine et entière protection de la santé publique".
L'Australie du Sud a quant à elle franchi le cap l'année dernière. Suite à un incident intervenu en Nouvelle-Zélande (un jeune homme a perdu la vue en portant des lentilles plan durant 3 jours consécutifs), le pays a décidé d'interdire la vente de lentilles cosmétiques par des commerçants non professionnels de la vision.
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