Des informations tronquées et des risques minimisés. C'est la conclusion du magazine consumériste Which ?, qui s'est penché dans son dernier numéro sur la chirurgie réfractive en Angleterre. L'équivalent britannique d'un Que Choisir ? révèle comment les cliniques ophtalmologiques convainquent les patients en omettant de divulguer certains des effets et risques encourus. Le magazine a envoyé 5 enquêteurs dans des cliniques anglaises, où ils se sont présentés pour une consultation. 18 établissements - dont 14 appartenant aux chaînes Optical Express, Optimax et Ultralase, qui réalisent à elles trois 80% des interventions pratiquées en Angleterre - ont ainsi été testés. Au terme de l'enquête, les informations délivrées par les cliniques sont jugées "inappropriés", qu'elles concernent les aspects pré ou post-opératoires.
Sur les 18 critères d'appréciation de l'information, 11 sont jugés "très insatisfaisant" ou "insatisfaisant" et seulement 7 "satisfaisant". Aucune consultation n'est considérée comme "bonne" par le panel de spécialistes (1 chirurgien et 2 chercheurs spécialisés), auxquels a été soumis le compte-rendu des consultations. De même, les risques de complication ont été systématiquement minimisés. Dans la moitié des cas, les patients ne sont pas informés qu'en dépit de l'intervention chirurgicale, ils pourraient de nouveau recourir aux lunettes en vieillissant. De même, les problèmes post-opératoires de sécheresse oculaire ne sont abordés qu'une fois sur deux. Les cliniques ont critiqué l'enquête comme "trompeuse et infondée". "Nous réalisons des milliers de consultations et fonder l'enquête sur un échantillon de 4 n'est pas franchement scientifique", s'insurge Steve Schallhorn, Directeur médical d'Optical Express.
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