En ouverture du 39e congrès de la Mutualité française, qui se tient à Bordeaux pour trois jours, Nicolas Sarkozy a esquissé les grands principes de l'évolution du système de santé français. Il a notamment plaidé pour "un partenariat nouveau entre l'assurance-maladie et la Mutualité", en souhaitant que "soient confiées de nouvelles responsabilités aux organismes complémentaires". Le chef de l'Etat a également confirmé son intention de parvenir à un désengagement progressif de l'assurance-maladie obligatoire, en citant l'exemple des maladies chroniques.
"Les assureurs complémentaires participeront au côté de l'assurance maladie aux négociations conventionnelles dans les secteurs des frais d'optique et des soins dentaires, a-t-il rappelé. Dans ces deux domaines, les organismes complémentaires assurent un niveau important de prise en charge, ils y ont développé des services qui aident l'assuré à choisir les meilleures prestations aux meilleurs prix, il est donc légitime que vous puissiez signer les accords conventionnels", a déclaré Nicolas Sarkozy aux 3000 délégués mutualistes présents, en regrettant que cela n'ait pas été fait "depuis bien longtemps".
De son côté, Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, a réaffirmé la volonté des mutuelles d'étendre leur propre réseau de soins, qui comprend établissements hospitaliers, cabinets dentaires et centres optiques. Après 18 ans de présidence, Jean-Pierre Davant cédera sa place dans quelques mois à Etienne Caniard, membre du collège de la Haute Autorité de santé.
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