La ministre de la santé Roselyne Bachelot vient de demander aux assureurs de "contribuer à améliorer le rapport qualité / prix de l'offre de santé, notamment dans l'optique et le dentaire, où leur financement est essentiel". "A cet effet, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 invite l'Unocam* à participer aux négociations et à signer les accords avec les professionnels, avec un pouvoir renforcé dans ces secteurs" ajoute-t-elle.
Cette communication écrite a été adressée pour publication aux organisateurs de la 2ème édition du salon Decid'Assur, "Le Rendez-vous des managers de l'assurance", qui se tiendra mardi 24 et mercredi 25 mars au Palais des Congrès de Paris.
Dans son message, la ministre insiste sur la "lisibilité" des garanties offertes par les complémentaires santé. Elle leur demande de mettre la transparence "au coeur des priorités, dans les décisions de remboursement, les prises en charge, les tarifs et la présentation des contrats". Et ce, pour "freiner l'inflation des dépenses et la progression des tarifs". Par ce communiqué, le gouvernement entend-t-il aller jusqu'à l'encadrement des prix par l'intermédiaire des complémentaires santé ?
Quoiqu'il en soit, l'objectif affiché du gouvernement reste donc bien de leur donner davantage de poids, dans un but de limitation globale des dépenses de santé et des restes à charge pour les assurés. Dans notre secteur, l'Unocam participera ainsi aux négociations de la convention Cnam, qui remplacera à terme le texte de 2004, lequel, tacitement reconduit, est toujours en vigueur. La reprise des pourparlers entre les syndicats professionnels, la Cnam et les complémentaires santé devrait intervenir dès la publication au Journal Officiel d'un décret et d'un arrêté fixant les modalités de la participation de l'Unocam aux négociations conventionnelles.
*Unocam : Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie