La jeune start-up israélienne DeepOptics pourra-t-elle révolutionner le fonctionnement des verres progressifs ? Comme nous l’avions évoqué dans notre News du 21 mars dernier, les 4 fondateurs de l’entreprise, Yariv Haddad, Yoav Yadin, Alex Alon et Saar Wilf ont associé leurs compétences scientifiques pour développer des lunettes connectées capables de modifier la correction en temps réel, en fonction de l’image que l’on regarde.
La prouesse technique réside dans la capacité à intégrer une couche transparente de cristaux liquides dans le verre, tout en conservant une qualité optique optimale et sans distorsions. Du jamais vu … ou presque, car cette technologie n’est pas sans rappeler les verres électroniques Empower, dont la distribution avait été confiée en France à Novacel. PixelOptics à l’origine de cette invention a fait faillite en 2013 et a été rachetée en 2014 par la firme japonaise Mitsui Chemicals.
Le projet incroyable de DeepOptics est encore au stade de développement, mais le co-fondateur, Yariv Haddad, prévoit la sortie du premier prototype d’ici 2 ans, selon nos confrères du site IsraelValley. Le verre actuel est encore trop encombrant pour être intégré aux montures qui contiennent des capteurs dissimulés afin de mesurer les mouvements de l’œil en temps réel puis calculer l’écart pupillaire. Les données recueillies serviront à estimer la distance séparant l’œil de l’objet fixé et adapteront ainsi la correction.
Les branches équipées de capteurs dissimulés
Autre point à prendre en considération : l’autonomie des lunettes. Les scientifiques visent une capacité d’un à deux jours. D’où la nécessité pour les porteurs de les recharger régulièrement lorsqu’elles ne sont pas portées.
Cette innovation prometteuse qui servirait également en réalité virtuelle et augmentée trouve un écho favorable auprès des investisseurs. 14 entreprises apportent leur soutien à DeepOptics dont Essilor.
Les grandes entreprises de l'Optique, quelles qu"elles soient, doivent se rapprochent des grandes entreprises de l'electronique, de la Silicon vallée mais également des GAFA si elles espèrent jouer dans la cour des grands face aux GAFA dans les prochaines années et aider l'Europe a revenir dans la course. Le Pr Laurent Alexandre, spécialiste en France de l'IA dit que dans une trentaine d'années, peut etre même avant, il faudra accepter de se faire greffer une puce electronique dans le cerveau pour espérer pouvoir rivaliser avec l'IA et les robots... Et si les lunettes devenaient la seule alternative à la greffe de puces ?