Emile Bruno Meyrowitz, fondateur de la maison Meyrowitz, est né en 1852 à Greifenhagen en Prusse, à l’ouest de la Pologne actuelle. Après des études d’optique à Saint-Pétersbourg, il part à 20 ans pour New York où il commence à travailler comme opticien.
Après avoir été pendant 5 ans marchand ambulant de lunettes dans les rues, il ouvre un magasin d’optique à Albany, capitale de l'État de New York. Son frère Oscar le rejoint et crée une usine de production. Emile importe les verres Zeiss en Amérique, et se consacre à l’ouverture de nouvelles boutiques : 5e avenue à Manhattan, Saint Paul, Minneapolis…jusqu’à Londres et Paris, dont le 1er magasin Meyrowitz ouvre en 1904 au 3 rue Scribe. En 1922, il est transféré à l’adresse actuelle au 5 rue Castiglione.
Un héritage unique
Emile Meyrowitz décède en 1937, suivi de son fils Ernest quelques années plus tard. Sans héritier, les boutiques sont vendues : la partie américaine est achetée par Georges Lissac, les deux boutiques de Londres sont achetées par un anglais, et appartiennent aujourd’hui à la famille Davidson.
À Paris, le magasin est racheté par Messieurs Broches et Gautier, opticiens associés qui gardent la maison jusqu’en 1984, lorsque Jacques Seiler en devient propriétaire. Ce dernier décède en 2017, et sa famille reste aujourd'hui encore propriétaire.
Le magasin dispose d’un musée avec des pièces uniques qui retracent une histoire de la lunetterie française et mondiale : les jumelles de théâtre Zeiss, le kératomètre Javal, les lunettes d’aviation Goggles, des masques de protection pour les soldats des tranchées, jusqu’aux modèles Cardin de Jean-Paul Gaultier, et de nombreuses autres inventions qui ont traversé le siècle.
Lindbergh, Claude Monet, Enzo Ferrari, Sacha Guitry, Le Corbusier, Buddy Holly, Puyi le dernier empereur de Chine, Théodore Roosevelt, Jacques Chirac, Henri Salvador, Jean-Luc Delarue, Karl Lagerfeld, Catherine Deneuve ou encore Céline Dion sont autant de personnalités illustres qui ont été clients de la maison Meyrowitz.
Il fut un des premiers à vendre des aides auditives aux USA (Auriphone breveté en 1887 et Otophone en 1895) et en France (importation dans les années 30) avec une douzaine de modèles Auritone Magic. Il s'autoproclamait en 1936 "La plus grande organisation du monde en prothèse auditive" date à laquelle il commençait à importer Sonotone en France.