En dehors des échanges par messageries sécurisées, il est essentiel de développer et d'entretenir de bons rapports avec les acteurs de la santé visuelle à proximité de votre magasin, ophtalmologistes et orthoptistes.

Les échanges ne sont pas toujours fluides, mais il est important de faire de son mieux pour les améliorer.

  • Échanger avec les ophtalmologistes et orthoptistes, mais aussi avec tous les professionnels de santé de votre bassin d'activité, c'est une aubaine pour comprendre l'univers dans lequel ils évoluent et avoir l'opportunité de leur montrer le votre ;
  • Échanger, c'est autant d'occasions d'améliorer votre culture oculaire et votre implication dans le tissu local, fondamentales ;
  • Échanger pour gagner en compétences, c'est aussi clairement une manière de se démarquer de la concurrence, d'apporter un service supérieur et d'assumer un rôle affirmé de professionnel de santé.

Implication et coopération sur votre territoire

Lors du congrès de la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) il y a quelques jours à Lyon, une table ronde a été organisée sur ce sujet de la relation entre les 3O. Si les frontières délimitant les compétences de chacun ont été exprimées, l'ambiance entre le Snof et la Fnof était plutôt chaleureuse et constructive.

 

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Vincent Dedes, président du syndicat national des ophtalmologistes de France : « J'invite les opticiens à aller voir les ophtalmologistes de leur secteur, vous apprendrez beaucoup de choses, et les ophtalmo aussi. La réduction des délais de rendez-vous place aussi les ophtalmo en concurrence les uns avec les autres, ce qui va les pousser à s'impliquer davantage dans leur territoire, et dans les relations avec les opticiens ».

Le président de la Fédération nationale des opticiens de France, Hugues Verdier-Davioud, ajoute : « Au même titre que la qualité des échanges avec les Ocam, il est nécessaire d'apaiser et de fluidifier la communication avec les autres professionnels de santé, dont les prescripteurs. Il s'agit de la responsabilité que nous avons, en tant que professionnel de santé, d'améliorer l'accès à la prescription, à la prise en charge, à l'équipement. Je souhaite que les ophtalmologistes viennent nous voir en magasin plus souvent et qu'on s'intéresse mutuellement au travail des autres ».

 

Se rapprocher, échanger, partager

Thierry Caillat, opticien à Lyon et référence nationale en basse vision et contactologie, a établit au fil du temps une proximité entre les 3O : « J'ai souhaité apporter quelque chose de plus aux clients, et aux patients des ophtalmologistes, et j'ai dû apprendre le langage des uns et des autres.

On parle beaucoup des supports numériques où tout le monde doit se parler et se comprendre quand il communique, mais je crois que les vrais freins qu'il peut y avoir au niveau de notre profession, c'est d'avoir l'impression qu'on ne se comprend pas, parce qu'on ne parle pas le même langage. A force d'échanges, les prescripteurs ont apprécié ce qu'on pouvait leur apporter pour leurs patients, notamment en basse vision et en contactologie. On peut finir par parler le même langage entre les 3O et s'enrichir mutuellement ».

 

Thierry Caillat, opticien à Lyon : comment entrer dans la chaine du parcours de santé