Le Studio TV Acuité Silmo s'est intéressé de près à la possibilité, pour les opticiens, de développer une activité audiologie. Est-ce un levier de croissance ? Quelles sont les difficultés ? Le potentiel à exploiter ?
Sous l'écran, la synthèse écrite de ce débat.
Avec :
• Alain Afflelou, fondateur du groupe Alain Afflelou
• Jérôme Boronad, Vice-Président de Krys Group
• Richard Darmon, PDG Amplifon France
• Maher Kassab, PDG de Gallileo Business Consulting
• Fabrice Masson, directeur de la CDO / CDA
• Jérôme Schertz, dirigeant d'Audition Conseil et de Luz
• Stéphane Solinski, Directeur d'enseigne d'Audio 2000
Synthèse du débat "L'audio, une diversification évidente ?" :
A l'occasion de cette table-ronde du Studio TV Acuité Silmo, les intervenants sont parvenus à un consensus : « Oui », l'audiologie a des points communs avec l'optique, mais il s'agit réellement d'un métier différent et cette diversification n'est pas forcément « évidente ».
Leurs points de convergence : il s'agit de deux professions de santé, qui jouent sur la proximité avec leurs clients. La cible du secteur audio, à savoir les seniors, représente également une large partie de la clientèle des opticiens. En revanche, ce marché est confronté à plusieurs obstacles que ne connaît pas celui de l'optique : un déficit d'image (l'appareillage auditif est bien plus mal « vécu » que le port de lunettes), une pénurie de diplômés et un manque d'accessibilité prix. Autant de freins que les opticiens qui souhaitent entrer sur ce marché devront lever.
Malgré tout, le secteur de l'audioprothèse bénéficie d'un excellent potentiel à développer : il existe un grand nombre de malentendants encore non-équipés (5 millions en France), et la demande augmente en raison du vieillissement de la population et d'une exposition croissante au bruit. Grâce aux progrès technologiques les audioprothèses sont de plus en plus discrètes et performantes, ce qui tend à « redorer » leur image. Les opticiens peuvent utiliser leurs atouts, notamment leur visibilité et leur capacité à communiquer, pour surfer sur ce potentiel en investissant dans l'audioprothèse. Pour réussir cette diversification, ils devront respecter certaines règles : s'allier avec des audioprothésistes dédiés qu'il faudra « séduire » et fidéliser, s'impliquer en consacrant à cette activité une surface suffisante (au moins 20 à 40 m²) et un investissement d'au moins 20 000 euros, et ne pas la pratiquer à temps partiel sous peine de décevoir leurs clients.