C’est à Fes au Maroc que se déroule actuellement le séminaire du groupe Rev. Près de 70 personnes, opticiens et représentants des verriers partenaires de la centrale, ont répondu présents à cette rencontre, pour faire le point sur l’avenir de notre secteur.
Dans le contexte actuel de la réforme du système de santé français, les participants se sont penchés sur l’évolution de l’offre concurrentielle des complémentaires maladie.
Harro Lotz, Président du club Inter-optiques, a détaillé la stratégie adoptée par les assureurs depuis l’adoption en 2004 de la loi Douste-Blazy, qui vise à les responsabiliser face aux dépenses de santé. L’ancien dirigeant de Rodenstock a souligné que les complémentaires santé ont choisi, malgré leurs divergences, de s’unir pour peser davantage. "La FNMF (Fédération Nationale de la Mutualité Française), les institutions de prévoyance et l’AFSA (Association française des sociétés d’assurance) se sont regroupées au sein de l’Unocam, qui avance dans une seule direction. On a également vu l’apparition des plateformes de santé. Toutes ont un seul objectif : individualiser l’offre, pour permettre au consommateur d’arbitrer entre la couverture nécessaire et le superflu, notamment dans l’optique où elles ont la principale charge des dépenses" a-t-il souligné.
Les assurances complémentaires élaborent ainsi de nouvelles propositions ciblant le consommateur, comme le remboursement des lunettes au 1er euro ou encore des contrats collectifs pour les entreprises. Elles souhaitent utiliser pour cela les données informatiques des opticiens : des négociations sont notamment en cours avec EDI-Optique, qui gère la communication des données entre les fabricants et les distributeurs.
Face à ces nouvelles stratégies, "les opticiens doivent coopérer" déclare Harro Lotz. "Les assureurs souhaitent s’accorder avec vous sur le prix des produits, sur des référentiels de bonnes pratiques. Bien sûr le débat sur la qualité est complexe : qu’est-ce qu’un bon opticien ? Il est difficile de répondre, mais nous ne ferons pas l’économie de cette question" a-t-il insisté en ajoutant "il faut espérer désormais que la profession s’unisse, comme l’ont fait les assurances".
Thierry Guillard, Directeur du développement du Groupe Rev, a par la suite fait le point sur le réseau : "nous avons actuellement 370 adhérents, et espérons passer à 500 dans un délai de 2 ans. Notre force réside dans les valeurs traditionnelles que nous véhiculons, et qui reviennent en force dans tous les secteurs de la distribution. Nos magasins ont une taille humaine, entre 120 et 130 m2, ce qui permet en outre un retour sur investissement rapide" a-t-il souligné.
Thierry Guillard est également revenu sur Kiavue, l’enseigne du Groupe Rev. "Nous axons son développement sur la reprise de magasins. Nous proposons un concept évolutif que l’opticien adapte selon sa personnalité et ses besoins. Le gage de sa réussite est qu’il partage la philosophie de l’enseigne : faire de l’achat de lunettes un achat plaisir, valorisant le client" a-t-il expliqué. L’enseigne regroupe pour l’heure 4 magasins et une quinzaine d’ouverture est prévue dans les prochains mois. "Les premiers magasins ont atteint leur seuil de rentabilité très rapidement, le chiffre d’affaires moyen d’un point de vente Kiavue oscille entre 500 000 et 600 000 euros" a-t-il ajouté.
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