Les autorités européennes de la concurrence doivent rencontrer cette semaine les dirigeants des groupes Essilor et Luxottica pour leur faire part de ses "inquiétudes", selon des sources citées par l'agence Reuters. Cette rencontre entre Bruxelles et les entreprises suggère que la Commission européenne pourrait leur demander des concessions pour obtenir l'aval des autorités de la concurrence. Une enquête approfondie est envisagée si les garanties ne sont pas données ou jugées insuffisantes.
La commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager, a prévenu dernièrement que ce rapprochement ferait l'objet d'un examen minutieux de la part de l'exécutif européen en raison de leur poids sur leurs marchés respectifs. Elle entend ainsi "empêcher que la concurrence ne soit entravée de manière significative, notamment du fait de la création ou du renforcement d’une position dominante".
A ce sujet, une enquête est actuellement menée auprès de certains opticiens, comme nous l’avons appris le 28 août. Ils ont reçu un questionnaire en ligne, "une demande formelle de renseignements sur les marchés où les entreprises parties à l’opération sont actives".
Plusieurs autorités de la concurrence doivent encore donner leur aval : l’Europe, les Etats-Unis, le Brésil, la Chine et le Canada (La Nouvelle-Zélande a déjà donné son feu vert). La Commission européenne doit rendre sa décision d'ici le 26 septembre.