Selon nos confrères du magazine Challenges paru aujourd’hui, 11 janvier, Essilor envisagerait de racheter l’américain Cooper Companies, le numéro 3 mondial des lentilles de contact. L’hebdomadaire précise que, d'après l'institut d'analyse financière Oddo Securities, cette opération se ferait via une OPA de 2,1 milliards d’euros, qui pourrait être partiellement financée par une augmentation du capital d’Essilor.
Suite à cette annonce, l’action Cooper a fait hier mercredi un bond de 11% à Wall Street, à 51,39 euros.
Le cas échéant, le rachat de Cooper permettra à Essilor d’accroître encore son développement. Sur les 9 premiers mois de 2006, le leader mondial des verres ophtalmiques a enregistré un chiffre d’affaires de 2 022,6 millions d’euros, en hausse de 7,8% en croissance organique et de 12,2% en variation réelle. Il a en outre réalisé de nombreuses opérations de croissance externe, avec une vingtaine d’acquisitions l’année dernière.
L’achat d’un groupe de contactologie serait cependant une surprise, Essilor s’étant retiré de ce marché. En janvier 2001, l’entreprise dirigée par Xavier Fontanet a en effet cédé son activité optique de contact à la société américaine Ocular Sciences, laquelle a d’ailleurs été rachetée par Cooper Compagnies en juillet 2004. Essilor avait décidé de vendre sa division contactologie car celle-ci ne disposait pas d'une position significative sur ce segment.
En rachetant Cooper Compagnies, Essilor reviendrait donc dans le secteur optique de contact avec un positionnement fort. Ce n’est pas la première fois qu’Essilor semble s’intéresser à nouveau à ce domaine, en regardant vers de grosses entreprises. Début 2006, des rumeurs circulaient déjà sur un éventuel rachat de Ciba Vision, la division optique de Novartis.
Plus récemment, Xavier Fontanet avait également annoncé "regarder le dossier" de l’acquisition du fabricant de verres ophtalmiques Rodenstock, finalement racheté très récemment par le fonds d’investissement Bridgepoint.
Pour l'heure, Essilor ne s'exprime pas sur l'information annoncée par le magazine Challenges. "C'est une rumeur et nous ne commentons pas les rumeurs", nous a indiqué le service Relations Investisseurs et Communication Financière du groupe.
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