Le 120ème Congrès de la SFO (Société française d'ophtalmologie) se tiendra cette année du 10 au 14 mai 2014 au Palais des Congrès de Paris. Il accueillera environ 8 000 participants qui pourront assister à 60 sessions, 300 communications orales, 60 ateliers pratiques et découvrir les produits d'une centaine d'exposants. Pour cette nouvelle édition, le très attendu rapport de la SFO traitera du glaucome, un sujet qui n'avait plus était abordé depuis 25 ans. En France, plus d'un million de personnes sont concernées par la maladie oculaire et si les spécialistes estiment qu'environ 800 000 patients sont traités, le même nombre en serait atteint mais non diagnostiqué.
De nouvelles données dans le dépistage...
Si le rapport de la SFO se consacre cette année à la maladie oculaire qu'est le glaucome primitif à angle ouvert, réprésentant 90% des cas, c'est que de nouvelles données tant sur le dépistage que sur son traitement ont été découvertes en 2013. « Du côté épidémiologique, deux grandes études nous ont permis de savoir que il y aurait en France 1,7 million de cas de glaucome dont la moitié est ignorée, expliquent les rapporteurs, le Dr. Eric Sellem du Centre ophtalmologique Kleber à Lyon et le Pr. Jean-Paul Renard du PU-PH Hôpital Val-de-Grâce à Paris. Il y a également eu des nouveautés dans le domaine de la génétique : on a démontré récemment qu'il y a des prédispositions génétiques à avoir un glaucome à angle ouvert. Elles sont les mêmes que pour la DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l'âge). Il existe également des facteurs épigénétiques, qui interviennent sur le rôle des gènes ». Il s'agit de facteurs environnementaux comme le régime alimentaire, la pollution... Plus récemment, une étude française a aussi pointé du doigt l'utilisation de pesticides. Enfin, des liens de cause à effet ont été établis entre le glaucome et l'apnée du sommeil, autre thème phare de ce 120ème Congrès de la SFO.
... et le traitement du glaucome
Une grande partie du rapport est également consacrée au traitement de la maladie oculaire, entre le médical, le physique (laser, ultrasons...) et le chirurgical. Au niveau médicamenteux, la SFO note « beaucoup de nouvelles choses ces dernières années, surtout en termes de collyres. Sous formes de gouttes à instiller à heures fixes dans l'oeil atteint, ils permettent de diminuer la production d'humeur aqueuse ou d'augmenter son évacuation. Les traitements chirurgicaux et physiques sont eux aussi l'objet de nombreuses innovations avec de nouveaux lasers comme le SLT, qui sert notamment chez des patients qui au-delà de 69 ans présentent des surfaces oculaires fragilisées, et enfin l'arrivée des ultrasons avec des avancées pleines de promesses ».
L'ouvrage sera diffusé auprès des ophtalmologistes membres de la SFO et fera l'objet d'une présentation orale le 13 mai prochain lors du Congrès à Paris.
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