Nous vous en parlons depuis le début de l'année : l'adaptation des primo-prescriptions par les opticiens a été inscrite dans la loi dite Rist (du nom de la députée Renaissance Stéphanie Rist) et publiée au Journal Officiel le 20 mai 2023 (disponible en pdf ci-contre).
Déjà prévue par la Convention Cnam signée en juillet 2022, elle autorise les opticiens-lunetiers, lors de la première exécution d’une prescription, si la mise en situation d’usage n’est pas satisfaisante, de procéder à un examen de la réfraction, et adapter la réalisation de l’équipement.
L'article 12 de cette loi stipule* que : « Les opticiens-lunetiers peuvent, lors de la première délivrance de verres correcteurs ou de lentilles de contact suivant la prescription, adapter cette prescription après accord écrit du praticien prescripteur. »
Cette inscription dans la loi est une étape législative importante qui reconnait les compétences des opticiens-lunetiers en matière de réfraction et dans leur capacité à l'amélioration à l'accès aux soins visuels des français.
*Pour être précis, cet article 12 modifie le chapitre II du titre VI du livre III de la quatrième partie du code de la santé publique.
En fait ça ne change rien, si ce n’est une reconnaissance de nos compétences par le législateur, un petit début, c’est mieux que rien
Mais on ne changera pas les mentalités du jour au lendemain, on a déjà bien du mal à le faire sur plusieurs décennies !!
Mais nous sommes d'accord qu'il s'agit d'un début... Au début... Du début... Les avancées, en dix ans, ont été d'une lenteur d'escargot. Et la revalorisation des études d'Optique, pourtant promise avec le 100% santé et qui pour le coup aiderait probablement un peu plus à former des professionnels de santé, justement, n'est toujours pas prévu. Depuis combien de temps en entendons-nous parler ? Cela fait bien 10 ans sans aucune avancée.
Tout cela me fait dire que nous sommes loins d'être réellement reconnus comme professionnels de santé. Cela reste mon point de vue personnel, bien évidemment, et n'engage que moi :)
Étant remplaçant indépendant et ayant la chance d'avoir travaillé pour un assez large panel de magasins/enseignes, les SAV gratuits sont une habitude, mais lorsqu'ils sont payants ils responsabilisent, du moins en partie, le client. Même chose pour le tiers-payant.
Je ne suis pas à dire que cela relève uniquement du choix de l'opticien, étant donné la concurrence et le risque que le voisin fasse (le SAV gratuit, les tiers-payant, ...) et pas soit.
c'est pourtant vous qui acceptez toutes ces conditions. Il est possible de faire progressivement payer les SAV, de ne faire le 1/3 payant qu'avec certaines mutuelles efficaces (ou de ne pas le faire) et même de faire payer l'examen de vue. Tout cela existe et pas besoin d'avoir une clientèle de clients aisés pour le faire. Et cela fait bien longtemps que tout ceci est possible!