La réponse de Santéclair à la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), qui a saisi l'Autorité de la concurrence le 30 avril pour lui demander de condamner certains agissements de la plateforme, ne s’est pas faite attendre. Dans une lettre recommandée, adressée aux chirurgiens-dentistes libéraux, Marianne Binst, directrice générale du réseau, affirme que les trois arguments de la CNSD sont « totalement fallacieux ».
« Santéclair n'a jamais mené de politique de dénigrement des chirurgiens-dentistes par aucun moyen que ce soit, dans le but de promouvoir son réseau ou encore de priver les personnes bénéficiant de ses services du libre choix du professionnel de santé », explique-t-elle en estimant que les accusations « d'entente » et de « stratégie de dénigrement » sont particulièrement « graves et mensongères ».
Et de poursuivre : « Nous analysons environ 1 000 devis dentaires par jour. Pour environ 20% de ces devis, les patients auraient une diminution d'au moins 250 euros de reste à charge à plan de traitement identique en se rendant chez l'un de nos 3 000 chirurgiens-dentistes partenaires. Nous leur expliquons cette possibilité uniquement si le patient n'a pas entamé son plan de soin chez son dentiste traitant ». La directrice générale de la plateforme précise également que « si le patient est intéressé », Santéclair communique les coordonnées des trois praticiens partenaires les plus proches de son domicile, mais chacun est « libre de choisir au final le praticien qui le prendra en charge », ajoute-t-elle.
Manque d’objectivité de la part du CNSD ?
« Vous faites référence à un avis favorable de l'Autorité de la concurrence du 12 février 2009 sur l'effet pro concurrentiel des réseaux de soins. Permettez-moi de souligner qu'en date du 12 février 2009, l'Autorité de la concurrence n'a pas émis un avis favorable mais une décision de justice confirmée en Cour d'appel puis en Cour de cassation condamnant le Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes et cinq conseils départementaux pour pratiques de boycott vis-à-vis de Santéclair ! », fait savoir Mariane Binst.
« Alors que le protocole CNSD – MGEN a été dans les faits le premier réseau de soin en dentaire, permettant aux adhérents de la MGEN d’être orientés vers les seuls signataires de cet accord, comment devons-nous interpréter votre action de dépôt de plainte contre le réseau Santéclair ? Sommes-nous devenus l’instrument des enjeux des élections professionnelles à venir », interpelle Marianne Binst.
Enfin, Mariane Binst affirme n’avoir jamais été sollicitée par le syndical professionnel pour évoquer la question du détournement de patients. Cette dernière invite Catherine Mojaïski, présidente de la CNSD, afin d’« évoquer le problème de l’accès aux soins dentaires pour les français qui est notre seule préoccupation ».
Je me permets de citer une phrase que Santéclair a retiré de ses devis optiques depuis quelques mois seulement mais qui pendant plusieurs années a été envoyée à ses "adhérents" (qui n'ont d'ailleurs pas toujours le choix d'y adhérer ou non puisqu'il s'agit souvent de mutuelle obligatoire d'entreprise...) voulant connaître leurs remboursements suite à un devis optique :
"Cher(e) adhérent(e), vous nous avez fait parvenir un devis optique. Il apparait que les tarifs proposés se situent au dessus des prix moyens du marché constatés par Santéclair. Malheureusement nous n'avons pas pu vous contacter pour vous faire part de nos conseils"
Pour info il s'agissait dans cet exemple de verres progressifs 1.5 précal antireflets à 150€. Mais cette réponse était toujours la même quels que soient les verres. Une telle phrase est bien mystérieuse car pleine de sous entendus, de non dits. Cette appellation de prix moyen constaté par santéclair en premier lieu me semble de nature à tromper le jugement de l'assuré. Il est impossible d'avoir le détail de cette étude des prix du marché. Cela laisse penser que les verres sont anormalement chers, que le client va être malheureux car il ne va pas pouvoir profiter de bons conseils. Moi je trouve que c'est de nature à influencer la décision du client au lieu de simplement l'informer.