Créé en mai 2015, le Syndicat des opticiens de Corse (So Corse) regroupe aujourd’hui 61 magasins de l’Ile de Beauté, indépendants et sous enseignes confondus. La région est aujourd’hui à 90% syndiquée, le marché y étant réparti entre 73 points de vente pour 300 000 habitants. Le sujet qui les a fédérés : les appels d’offres des réseaux de soins mais pas seulement...

Plusieurs actions prévues en 2016

Car cette organisation locale se donne pour ambition d’accompagner ses adhérents dans la mutation du marché. Au programme des actions pour 2016 :

  •  La formation avec 12 sessions professionnelles organisées sur Ajaccio et Bastia dans le cadre du développement professionnel continu (DPC), en partenariat avec l’ICO. Seront notamment abordés : les différentes pathologies oculaires, l’équipement et l’intolérance en verres progressifs, l’équipement de l’enfant...
  •  Une communication grand public afin d’informer les porteurs sur le choix de leur complémentaire santé.
  •  Une journée d’échange prévue le 10 mars et à laquelle les autres professions de santé (médecins, dentistes, kiné...) seront conviées notamment à écouter Frédéric Bizard, économiste de la Santé, sur l’impact des réseaux de soins.

Enfin, des initiatives ponctuelles seront prises à la demande des adhérents : par exemple, l’organisation a d’ores et déjà négocié pour les opticiens de la région un contrat de complémentaire santé collectif, avec un panier de soins supérieur à celui définit dans le cadre de l’Ani et auprès d’un organisme qui n’est pas dans un réseau de soins.

« Partager, échanger et avancer ensemble »

Au niveau de l’organisation, le bureau du syndicat se compose de 9 opticiens représentant chaque microrégion, dans l’objectif  d’avoir des relais locaux. « Alors que la relation entre les différents concurrents était assez tendue à l’origine, aujourd’hui nous arrivons à nous parler et même à nous rendre service », commente auprès d’acuite.fr André Balbi, vice-président du syndicat et gérant d’Optique Balbi. « Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette démarche. Tout cela traduit un certain ras-le-bol. Au niveau individuel, on a du mal à entendre la cacophonie des syndicats nationaux », explique Louis Néri, président de So Corse et propriétaire de deux points de vente indépendants.

Quant aux réseaux de soins, « nos adhérents sont libres d’adhérer ou non mais globalement la tendance est à la sortie. Cela donne des zones non-couvertes. Depuis janvier 2016, Carte Blanche n'est plus du tout représenté dans la région. Et les magasins s’aperçoivent qu’ils arrivent à vivre comme cela », conclut Pascal raillard, trésorier de l’organisation et gérant de deux point de vente.