Au tour du Nouvel Observateur de critiquer le secteur. Dans un article intitulé « La guerre des lunettes est déclarée » publié cette semaine, la profession est à nouveau stigmatisée. « Trop nombreux, trop chers, les opticiens devront compter avec des hommes comme Marc Simoncini, l'entreprenant fondateur de Meetic, bien décidés à casser les prix », explique le magazine, faisant référence au lancement du site Sensee.com. « L'ère des lunettes forcément coûteuses et des petites combines pourrait bien être révolue. Car ça bouge aujourd'hui sur le marché de l'optique », ajoute-t-il.
« La vente sur Internet ne dépassera pas 5% »
Interviewé par le « Nouvel Obs », Marc Simoncini explique diviser les prix de moitié, « en prenant moins de marge et en économisant les frais de magasin ». Il reste cependant réaliste, estimant que "la vente en ligne des lunettes ne devrait pas dépasser 5% dans les cinq ans, et que 95% des Français continueront de se fournir en magasin". Parallèlement à Internet, le magazine cite une autre « puissance » qui perturbe le marché : les complémentaires santé. « Beaucoup ont le sentiment de faire les frais des petits arrangements des opticiens avec leurs clients, et refusent désormais de payer à l'aveugle ». Il rappelle à ce propos la procédure lancé par Alain Afflelou contre la MGEN et ses remboursements différenciés.
« Trop d'opticiens »
« Les grandes manoeuvres ne font donc que commencer. Car il y a clairement trop d'opticiens en France. Les jeunes, parfois recalés des études de médecine, se sont rués sur ce sympathique métier qu'on exerce avec un BTS d'opticien obtenu en deux ou trois ans d'études. Les écoles privées d'optique, coûteuses (6.000 euros par an environ), ont poussé comme des champignons aux côtés des deux seuls lycées publics préparant au job », conclut l'article.
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